Goodyear : «Avec Taylor, patron de Titan, c’est toujours la faute du syndicat»
Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mars 2013
Lutte
Goodyear: «Avec Taylor, patron de Titan, c’est toujours
la faute du syndicat»
Il y a un mois, le PDG de Titan international,
insultait les salariés de Gooyear Amiens nord,
« de soi-disant ouvriers » menés par des « barjots
du syndicat communiste.
Le président du syndicat United Steelworkers of America (USWA), John Vanover, se démarque
des élucubrations du PDG de Titan sur les salariés d’Amiens. Dans l’Ohio, les métallos ont écrit
« Vive la France » sur leurs casques.
Qu’avez-vous pensé de l’échange de courriers qui a eu lieu entre Maurice Taylor et Arnaud
Montebourg ?
John Vanover. On a beaucoup rigolé quand on a vu les lettres de Maurice « Morry » Taylor au gouvernement
français. Nous qui travaillons pour lui, nous savons que la réalité est légèrement différente de ce que disent
les journaux. Il y a des gars dans l’usine qui ont collé du sparadrap sur leurs casques et ont écrit dessus,
au marqueur : «On aime les Français.» Des gars veulent aller acheter des tee-shirts où il y a écrit
« Vive la France ». Morry Taylor est le genre de mec à dépenser 200 000 dollars pour vous en voler 10, l’argent
n’est pas un problème pour lui. Il dit toujours: «Je ne fais pas de l’humanitaire, je fournis des emplois.» Et il fournit
des emplois, en effet, mais parfois il faut se battre pour obtenir un semblant de dignité avec lui.
Que ce soit avec General Tire ou Continental ou Titan, on entend ces menaces de produire ailleurs à chaque
fois qu’on négocie : « On va vous fermer. Vous n’êtes pas rentables. Je peux produire la même chose pour moins
cher au Mexique ou en Chine ! » Ça fait juste partie des lois du marché mondialisé…
Pouvez-vous nous décrire la situation sociale dans l’usine Titan de Bryan, en Ohio ?
John Vanover. Il y a deux ans, juste avant Noël 2010, Morry Taylor a imposé un lock-out aux 235 salariés
pendant une semaine. Il avait même embauché une société de vigiles pour nous sortir de l’usine. Nous refusions
les termes de l’accord qu’il proposait et il ne voulait plus négocier avec nous. Il voulait nous enlever deux semaines
de congés payés sans compensation, refusait toute augmentation, voulait nous forcer à faire des heures
supplémentaires pour effectuer jusqu’à douze heures de travail par jour avec seulement 40 minutes de pause,
trois fois par semaine, et nous forcer à travailler le samedi. Ce qui nous aurait amenés à faire des semaines
de 60 heures.
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