Chypre : Le Parlement rejette le plan imposé par la « Troïka »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mars 2013
Le plan d’austérité imposé à Chypre ne passe pas
Manifestation devant la Chambre des représentants
Capture d’écran
Le Parlement chypriote a rejeté ce mardi la taxation
des dépôts des épargnants.
Le parti au pouvoir avait annoncé son abstention.
Les dirigeants européens se renvoient
la responsabilité d’un plan d’austérité vivement décrié.
Le Parlement chypriote a voté hier contre le plan d’austérité exigé par les gouvernements de la zone euro.
Les communistes d’Akel, mais aussi les socialistes d’Edek avaient appelé les citoyens à se mobiliser
devant la Chambre des représentants. Même le parti du président de la République, Nicos Anastasiades,
le Disy, ne devait pas participer au vote… Cette démarche « renforce la position de (…) Chypre pendant
les négociations », déclarait hier un député du parti au pouvoir, Nicos Tornaritis.
[...]
D’autres solutions devront être trouvées
Les ministres de l’Eurozone se renvoient la balle concernant la responsabilité de la décision de taxer
les petits épargnants. « Nous avions des divergences autour de la table vendredi », se défend
Pierre Moscovici, ministre français de l’Économie, qui aurait « plaidé pour l’exemption des dépôts
sous 100 000 euros ». « Le choix de la répartition de la charge de la taxe est le fait des autorités
chypriotes. C’est à elles de choisir la répartition de la taxe », explique celui qui s’était félicité
du résultat de l’élection présidentielle du 24 février, qui avait vu la victoire du candidat de droite
face à celui soutenu par les communistes.
Les dirigeants européens ont beau jeu de se défausser. Ce sont eux qui ont imposé à Nicosie
de trouver 5,8 milliards d’euros, soit l’équivalent d’un tiers de la production nationale annuelle.
Exempter les dépôts en deçà de 20 000 euros « ne permettra pas de lever les 5,8 milliards d’euros
conformément à l’accord de l’Eurogroupe », prévient le gouverneur de la Banque centrale chypriote,
Panicos Demetriades. Le gouvernement « doit à présent mettre en œuvre ses engagements »,
menaçait hier Christine Lagarde, présidente du Fonds monétaire international (FMI).
Outre cette taxation qui semblait ne plus concerner que les gros dépôts, le plan de l’UE n’oublie
pas son lot de privatisations. « Nous exprimons notre colère face à la façon vindicative et
néocoloniale dont la troïka et le FMI ont traité la question chypriote », réagissait samedi le secrétariat
d’Akel, qui dénonce un président qui n’a pas consulté les forces politiques.
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Lire également : L’Europe organise le blocus monétaire de Chypre.php
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