Congrès de la CGT
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mars 2013
En marge de l’ouverture du Congrès de la CGT, ce lundi, l’ancien candidat du Front de gauche
à la présidentielle 2012, ainsi que l’ancien secrétaire général de la CGT, Georges Séguy,
ont livré leurs regards sur la centrale syndicale à l’Humanité. Paroles.
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche,
loue la CGT comme « force de propositions »
« La CGT est un syndicat qui inclut dans ses rangs
des gens de toute opinion politique et, dans le Front
de gauche, il y a des gens de toute obédience syndicale.
La relation entre nous est amicale et même je peux
dire affectueuse.
La CGT est quand même le grand syndicat de ce pays ! Dans le discours de Thierry Lepaon, beaucoup
de choses m’ont plu, que ce soit la nécessité de l’unité syndicale ou le syndicalisme comme force
de propositions.
Au Front de gauche, nous avons beaucoup observé, durant la campagne présidentielle, le nombre
de structures d’entreprise, très souvent animées par la CGT, faire des contre-propositions à celles
du patronat. On passe de la stratégie défensive à des stratégies plus offensives. Certains ne se rendent
pas compte de la nouveauté que cela représente et préfèrent enfermer la CGT et le syndicalisme
dans une fonction défensive et d’opposition. On voit souvent les syndicalistes quand ça tourne mal,
on les voit moins quand ils proposent. Sur l’accord made in Medef, la CGT a réalisé un gros boulot
d’éducation populaire. De notre côté, nous appelons tous nos adhérents à être aux côtés des structures
syndicales.»
Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1965 à 1982.
« Je disais aux camarades qui sont venus me voir,
quand je suis devenu secrétaire général, le grand
avantage que j’ai eu d’assumer mes fonctions
un an après Mai 68. J’ai été à la tête d’un mouvement
de masse extraordinaire dans lequel le syndicalisme
a joué un rôle très important. Nous avons fini l’année
1968 avec 2,7 millions de syndiqués à la CGT.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus que 700 000. Ceux qui m’ont succédé, Henri Krasucki, Louis Viannet
ou Bernard Thibault, ont vécu une période d’affaiblissement considérable du syndicalisme.
Comment capter l’intérêt des nouvelles générations ? C’est la question essentielle aujourd’hui qui est
à l’ordre du jour de ce 50e Congrès. Être syndicaliste, c’est aller au-delà de la revendication immédiate,
pour créer un changement profond et dresser des perspectives politiques sociales et économiques.
Je pense que le poids de la division syndicale est un affaiblissement qui s’ajoute à la résistance
du patronat. »
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