Mise en garde de l’Observatoire du stress contre les risques psycho-sociaux de l’accord sur l’emploi
Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 mars 2013
Alerte sur les « risques psycho-sociaux » de l’accord sur l’emploi
L’Observatoire du stress met en garde
contre les risques psycho-sociaux
que pourraient générer certaines mesures
du projet de loi relatif à la sécurisation
de l’emploi.
L’association pointe par ailleurs que la version finale est sur certains points encore plus
défavorable aux salariés que la première version proposée par le MEDEF le 14 Novembre 2012.
« Notre expérience du fonctionnement réel des entreprises nous a conduits à identifier dans le texte
quatre risques majeurs pour la santé des travailleurs les plus fragiles et les plus précaires », écrit
l’Observatoire dans une lettre adressée au gouvernement et aux parlementaires.
La première critique (article 10) porte sur « l’absence de limites à la mobilité géographique des salariés ».
Le texte, qui sera examiné à l’Assemblée à partir du 2 avril, ne « fixe plus de borne à la mobilité, ne protège
plus les travailleurs les plus précaires contre des mobilités qu’ils n’ont pas les moyens de suivre », a déploré
Pierre Morville (CFE-CGC), l’un des fondateurs de l’Observatoire. « Les résultats sont connus de tous, c’est
la « liquidation » de 5 à 10% des travailleurs à chaque réorganisation et la destruction des vies professionnelles,
familiales et personnelles de milliers de foyers, allant jusqu’au suicide ».
La question de la mobilité
Quant à l’article 3 de la loi, la mobilité dite « volontaire et sécurisée », c’est une mesure « qui a été mise en
place à France Télécom pendant plusieurs années pour pousser les seniors hors de l’entreprise », explique
l’Observatoire dans son courrier. Et l’association en sait quelque chose, puisqu’elle a été lancée en 2007
par des syndicats de France Télécom en réaction au vaste plan de restructuration (22.000 postes supprimés
en trois ans). Elle s’est depuis élargie à d’autres grandes entreprises.
« Les salariés ont été humiliés et harcelés jusqu’à accepter cette mobilité sous n’importe quel prétexte, avec 90%
de chances de retour dans une situation bien pire qu’au départ, la mise au placard étant la plus douce des issues
qui leur soient imposées », a commenté M. Morville. L’Observatoire demande la suppression totale
de cet article « pour éviter les drames et les suicides à venir ».
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