Projet de loi sur la refondation de l’école : un texte qui mêle rupture et renoncement selon Marie-George Buffet
Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 mars 2013
ÉCOLE
Marie-George Buffet :
« Il y a un fossé entre la volonté de la loi sur la refondation
de l’école et sa réalité »
Entretien réalisé par Laurent Mouloud
Le projet de loi sur la refondation de l’école est débattu
depuis hier à l’Assemblée. Un texte qui mêle rupture et
renoncement, estime la députée Marie-George Buffet,
qui défendra des amendements au nom du Front de
gauche. « En l’état actuel, il y a trop de carences »,
estime l’une des porte-parole du groupe gauche
démocrate et républicaine sur ce texte.
Les députés ont entamé, hier, l’examen du projet de loi
«pour la refondation de l’école de la République. Un texte qui
entérine la création de 60 000 postes sur cinq ans et donne
la priorité à l’enseignement primaire. Mais qui reporte également
des dossiers cruciaux et poursuit certaines logiques délétères.
Ce projet de loi est-il une réelle «refondation» de l’école ou juste la continuité des politiques
précédentes ?
Marie-George Buffet. On ne peut pas parler de continuité. Il y a une volonté affichée de refonder
l’école alors que l’on avait, avec la droite, une dévalorisation permanente de l’institution. Il y a donc
une belle ambition. Mais, malheureusement, entre le titre du texte et sa réalité, il y a un fossé…
L’engagement sur les 60 000 postes est une rupture réelle. Mais certains sujets fondamentaux, comme
le collège, l’éducation prioritaire et le lycée, sont repoussés à plus tard. On constate aussi des reculs
inquiétants.
La priorité donnée au primaire est-elle une réalité ?
Marie-George Buffet. C’est indéniable. À commencer par le rôle reconnu de la maternelle. Mais l’ambition
reste encore trop limitée. Sur l’accueil des enfants de moins de trois ans, nous défendrons un amendement
pour le rendre obligatoire dans toutes les écoles – à partir du moment où les parents le souhaitent –
et non pas le réserver aux seules zones prioritaires. De même, nous souhaitons que l’école soit obligatoire
dès trois ans, ce que ne fait pas la loi. Concernant les réseaux d’aide aux enfants en difficulté (Rased – NDLR),
plusieurs amendements adoptés en commission « confortent » leur existence mais le flou demeure
sur leur mission. Il y a aussi un débat à mener autour du « socle commun ». Son contenu a été élargi
à la « culture ». Mais sa logique demeure : un savoir minimum dont devront se contenter ceux des élèves
dont on estime qu’ils ne peuvent aller plus loin.
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Intervention de Marie-George Buffet à l’Assemblée nationale/
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