Belgique : 1400 suppressions d’emplois chez Caterpillar
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 mars 2013
C’est un nouveau coup de massue qui s’est abattu
jeudi sur le monde du travail belge, et plus
particulièrement sur la Wallonie : la direction de
Caterpillar à Gosselies, près de Charleroi, a annoncé
la suppression de 1400 emplois sur les 3700
que compte l’usine.
Les travailleurs, soumis depuis 2 ans au chômage économique (ils ne travaillaient plus que deux jours
par semaine) s’attendaient certes à une réduction d’effectifs, mais pas à une telle saignée.
Ils espéraient que le problème serait réglé par la mise en retraite des travailleurs les plus âgés qui sont
nombreux dans cette unité de la firme américaine d’engins de chantier. Implantée là en 1965, au moment
où la région était sinistrée par la fermeture des mines, c’était la dernière grosse usine de la région.
Le ministre de l’économie wallon Jean Claude Marcourt qui s’est dit « choqué » par cette annonce, a estimé
que c’était « une mauvaise nouvelle pour toute l’Europe ». Il a appelé l’UE à « arrêter cette politique
d’austérité qui détruit notre économie, nos emplois, et qui est intenable »
Correspondance de Françoise Germain Robin
Caterpillar :
« Cela montre la faillite des politiques économiques actuelles »
L’annonce du licenciement de 1400 travailleurs
de Caterpillar, à Gosselies, marque une nouvelle
saignée de l’emploi. L’impact, dans une région
déjà touchée par le chômage, serait énorme.
Germain Mugemangango, président du PTB-Charleroi,
nous explique la situation et pointe
les responsabilités partagées de la direction
et du monde politique.
Les travailleurs s’attendaient-ils à la nouvelle ?
Germain Mugemangango. J’ai été à l’usine hier, et on sent une grande incompréhension. Même s’il y avait
des éléments qui tendaient à faire penser que la crise touchait Caterpillar (baisse du carnet de commandes,
chômage économique…), personne ne se serait attendu à un plan qui prévoit 40% de licenciements.
Par ailleurs, c’est une entreprise qui a déjà subi une hausse de flexibilité et de productivité très élevée,
où les travailleurs doivent produire de plus en plus vite des machines de plus en plus compliquées.
Les travailleurs se sont vraiment investis dans l’entreprise. Et il y a eu des investissements récents.
Une nouvelle ligne vient tout juste d’être construite. On ne comprend donc pas très bien quelle est la stratégie
industrielle du groupe. Jusqu’à il y a peu, Caterpillar fournissait le Moyen-Orient et l’Afrique, mais ils ont décidé
récemment que Gosselies ne fournirait plus que l’Europe.
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