L’Italie et le populisme de Beppe Grillo
Posté par communistefeigniesunblogfr le 27 février 2013
ITALIE :
le programme de Beppe Grillo décrypté
Quel est le contenu du projet Grillo ?
G. D. S.
Le Parti populiste pour plus d’écologie
et de démocratie directe compte désormais
108 sièges à la Chambre des députés
et 54 au Sénat. La troisième formation
politique du pays, qui a attiré les électeurs
de droite comme de gauche, est au centre
des tractations pour la formation d’une nouvelle majorité.
Le Mouvement cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo a obtenu 25,5 % des voix pour l’élection des députés
et 23,8 % pour celle des sénateurs. Le M5S récolte les fruits du mécontentement vis-à-vis des politiques
austéritaires et du discrédit des partis au pouvoir, incapables de juguler la crise et perçus comme
s’accaparant des privilèges. Même si Beppe Grillo estime que « l’antifascisme n’est pas de (sa) responsabilité »,
difficile de classer ce parti à l’extrême droite.
coûts de la politique
Sa principale revendication est la diminution des coûts de la politique par l’abolition du financement public
des partis, l’abolition des départements, le regroupement des petites communes. Le M5S réclame plus de
démocratie directe. Cela passe par l’abrogation du quorum pour les référendums. Les citoyens doivent participer,
via Internet, aux rencontres publiques ou à l’élaboration des lois. Beppe Grillo se fait également chantre
d’un référendum sur la sortie de l’euro, sans exprimer sa propre position.
Le cheval de bataille du M5S est la moralisation de la politique. Un parlementaire ne doit pas faire plus de
deux mandats, ni exercer une autre profession afin d’éviter les conflits d’intérêts. Les citoyens condamnés
doivent être inéligibles… Ce qui explique que Beppe Grillo n’ait pas été lui-même candidat, car jugé responsable
d’un accident de la route.
Thèmes écologiques
Outre ce chapitre qui permet de vilipender les autres forces politiques, le M5S est très attentif aux thèmes
écologiques, notamment les transports ou les énergies renouvelables. Alors que certains syndicats sont
interdits (par la Fiat) de se présenter aux élections de représentants du personnel, on ne trouve aucun nouveau
droit pour les salariés dans le programme. Au contraire, dans un discours en janvier, Beppe Grillo demandait :
« Éliminons les syndicats qui sont une structure vieille comme les partis. » Les mots ont un sens.
A lire aussi :
Beppe Grillo : un clown inquiétant :
extrait :
« Je sais que l’on me reprochera d’avoir tu dans ces quelques lignes toutes les bonnes idées de Grillo
mais je ne sais même plus vraiment si elles valent la peine d’être considérées. On peut vouloir redonner
le pouvoir au peuple mais si c’est en parlant des rom comme d’une «bombe à retardement», en méprisant
journalistes et syndicats, en insultant les prostituées (à chaque fois qu’il hurle, dans un cri de colère,
«porca puttana», lors d’un meeting, en utilisant publiquement le mot «puttana» comme une insulte, oui,
Grillo manque de respect à toutes ces personnes qui vivent de la prostitution), en se vantant que
les femmes de son mouvement ne sont «pas des femmes siliconées mais des femmes qui élèvent
leurs enfants» (quelle intéressante image de la femme, réduite à la maternité…), j’en passe et des bien
pires, quel sens cela a-t-il ?«
Définition de populisme :
Historiquement, le populisme est un mouvement politique russe de la fin du XIXe siècle qui luttait contre le tsarisme en s’appuyant sur le peuple et en prônant la transformation des communautés agraires traditionnelles.
En politique, le populisme désigne l’idéologie ou l’attitude de certains mouvements politiques qui se réfèrent au peuple pour l’opposer à l’élite des gouvernants, au grand capital, aux privilégiés ou à toute minorité ayant « accaparé » le pouvoir… accusés de trahir égoïstement les intérêts du plus grand nombre.
Pour les « populistes », la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses promesses. Prônant une démocratie plus directe, ils ont donc pour objectif de « rendre le pouvoir au peuple ». Lorsqu’ils sont au pouvoir, les populistes peuvent remettre en question les formes habituelles de la démocratie au profit d’un autoritarisme s’appuyant sur des institutions censées être authentiquement au service du peuple.
Le terme populisme est en général utilisé dans un sens péjoratif par ses opposants, c’est-à-dire les classes dirigeantes ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les « archaïsmes » et freins au développement de leur politique qu’ils pensent détecter parmi le peuple.
Le terme « populisme » sert aussi à dénoncer les démagogues qui mobilisent le peuple par des promesses électoralistes ou qui flattent ses « bas instincts » comme le nationalisme, la xénophobie, voire le racisme ou qui exacerbent les réflexes sécuritaires.
Le contour du mot « populisme » est relativement flou et varie selon celui qui l’utilise. De nos jours, il est souvent synonyme de démagogie, d’électoralisme, d’opportunisme.
Source : La Toupie
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