CAC 40 : Ils font des bénéfices, ils suppriment des emplois et… bénéficient d’aides publiques
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 février 2013
Austérité
CAC 40 : pourquoi leur verser un crédit d’impôt ?
Bénéficiaires à milliards, les grands groupes profitent
d’un dispositif qui coûtera 20 milliards d’euros à l’État.
Et pendant ce temps-là, tandis que les pouvoirs publics
crient chaque jour un peu plus fort à la catastrophe
budgétaire devant le creusement des déficits, les stars
du CAC 40 continuent d’afficher d’insolents bénéfices.
Une première liste des bilans financiers au titre de 2012 pour une vingtaine de groupes du CAC révèle
« une tendance de fond à une stabilisation, voire à une légère amélioration des résultats », observe
un analyste, cité par les Échos hier.
La preuve par Total, qui conserve haut la main sa première place au classement de la profitabilité, avec
10,7 milliards d’euros de bénéfices (- 13 % sur 2011), suivi par BNP Paribas, avec 6,5 milliards (+ 8,30 %),
Sanofi, avec 4,9 milliards (-12,80 %), LVMH, avec 3,4 milliards (+11,70 %), EDF, avec 3,3 milliards (+5,30 %)
ou Renault, avec 1,7 milliard (-0,15 %).
Une large part de ces résultats devrait, cette année encore, être redistribuée aux actionnaires, tandis que
les salaires resteront au régime sec. Renault, par exemple, s’apprête à verser 508 millions d’euros de
dividendes à ses actionnaires, contre 384 millions en 2011. Ce qui n’empêche pas la firme de
proposer 0 % d’augmentation de salaire à ses salariés en 2013.
Ces groupes participeront-ils à la solidarité nationale, à la hauteur de leurs capacités ? Loin de là. Par le jeu
des multiples niches et de l’évasion fiscale, leur taux d’imposition reste scandaleusement faible : 8 % d’impôt
sur les sociétés, en moyenne, pour les groupes, contre 33 % pour les PME.
Mais il y a mieux, si l’on ose écrire. Les champions de l’indice phare de la Bourse de Paris comptent parmi
les heureux bénéficiaires du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice). Décidée par le gouvernement
Ayrault, cette mesure. qui équivaut à une baisse du coût du travail de 6 %, représentera une dépense annuelle
de 20 milliards d’euros pour l’État.
Publié dans ECONOMIE, Emplois, France, POLITIQUE, Politique fiscale, Politique nationale, SOCIAL | Pas de Commentaire »