Ce jeudi dans l’Humanité : gaz de schiste, le grand boum international
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 février 2013
GAZ DE SCHISTE
Une bombe géopolitique
Emmenée par les États-Unis, la course
aux hydrocarbures paraît officiellement
lancée à l’échelle internationale.
Disposant de réserves estimées non
négligeables, la France n’est pas sans
porter un certain intérêt à l’affaire.
Pour Marie-Claire Cailletaud,
de la fédération nationale des mines et
de l’énergie CGT, la France ne doit
ni renoncer à l’exploitation
de ses ressources ni se précipiter.
Entretien réalisé par Marie-Noëlle Bertrand.
La CGT mines énergie est contre la fracturation hydraulique et pour la poursuite de la recherche
en matière de gaz de schiste (1). Où placez-vous votre curseur ?
Marie-Claire Cailletaud. Notre position est claire : nous n’accepterons pas l’usage d’une technologie
susceptible d’occasionner des dégâts environnementaux ou sociaux. Or, c’est le cas de la fracturation
hydraulique aujourd’hui. En revanche, nous plaidons pour un renforcement des pôles de recherche.
Celle-ci nous a déjà permis et nous permettra encore de déboucher sur de nouveaux possibles.
Cela s’est vu pour le gaz de Lacq, trop soufré pour être utilisé tel quel, mais dont l’exploitation a finalement
été rendue possible grâce à la recherche. Des progrès sont par ailleurs attendus concernant le stockage
de l’électricité, par exemple, ou l’optimisation des énergies renouvelables. Il n’y a aucune raison de penser
que cela ne puisse pas être vrai pour le gaz de schiste. En outre, il nous paraît indispensable de quantifier
précisément les ressources dont nous disposons sous nos pieds. Que ce soit en matière de technologie
ou de potentiel de production, nos choix doivent s’appuyer sur des réalités scientifiques fiables.
Les industriels semblent prêts à promouvoir la première technologie venue…
Peut-on avoir confiance dans les données avancées ?
Marie-Claire Cailletaud. Le fait est que les intérêts financiers suscités sont très forts. Ce n’est pas
seulement vrai pour le schiste : à peine évoquée la possible exploitation du gaz de houille en Lorraine,
on entendait parler de compagnies australiennes ou britanniques intéressées par les contrats…
C’est le plus inquiétant dans le contexte actuel :
on voit arriver des entreprises étrangères qui ne s’intéressent, à travers ces exploitations,
qu’à des mannes financières.
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