Affaire Findus : les dégats collatéraux du capitalisme

Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 février 2013

 

Scandale

Affaire Findus : la filière viande voit rouge

Affaire Findus : les dégats collatéraux du capitalisme  dans Austerite findus-cheval

Au-delà de la question de fraude, le scandale des lasagnes

«pur bœuf» met en relief une mécanique qui remet

sur le devant de la scène un élevage français en souffrance.

De quoi le scandale « viande de ­cheval » est-il le nom ?­

Depuis ce week-end quand elle a explosé, l’affaire Findus met

en relief les failles d’un système agroalimentaire qui, à force de

galoper après la rentabilité, finit par s’emballer.

Opacité, éloignement, financiarisation… au-delà

de la seule affaire de fraude, les réactions qu’elle suscite mettent

en cause une mécanique qui, outre d’alimenter les doutes du consommateur quant à ce qu’on lui fait avaler,

place de nouveau sur la sellette un élevage français en souffrance, quoique performant. C’est que celui-ci

se porte bien mais va mal, rappelle Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la Fédération nationale bovine

(FNB), syndicat d’éleveurs affilié à la FNSEA. « La filière bovine française représente 30 % du cheptel

de viande européen. Nous sommes à la fois le premier exportateur et le premier producteur de l’Union. »

Et pourtant, les éleveurs sont malheureux, poursuit-il. « On a cru trop longtemps qu’ils étaient taillables

et corvéables à merci », reprend-il. Mais à force de tirer sur la corde, « l’amour du métier n’y est plus ».

En cause : la forte précarité qui frappe la filière, d’abord, quand le revenu des éleveurs compte au rang

des plus bas du secteur agricole – 15 000 euros annuels en moyenne et hors impôts. Les exigences sanitaires

et qualitatives, ensuite, sans cesse croissantes depuis les années « vache folle ». Traçabilité, identification

de l’animal, abandon des hormones à bétails, réduction de l’usage des antibiotiques… « Les contraintes n’ont

cessé de se multiplier », rappelle Jean Mouzat, éleveur en Corrèze et président du Mouvement de défense

des exploitants familiaux (Modef). « C’est une très bonne chose, précise-t-il. Mais tout cela a un coût,

que ne sont pas prêts à payer les industriels. »

Le trait commun avec l’affaire Findus ? La course à la rentabilité, estiment, en substance, les représentants

agricoles. « On a fini par laisser croire qu’un système où la viande serait achetée aux éleveurs à plus de

3 euros le kilo est impossible », reprend Jean-Pierre Fleury. Un contexte dans lequel la viande française,

bardée de toutes ses garanties, s’avère bien moins avantageuse que celle élevée dans d’autres régions

du monde, potentiellement moins exigeantes sur les normes sanitaires.

« Aujourd’hui, ce sont des financiers, des traders, qui décident du marché de la viande.

Il échappe totalement aux producteurs », reprend Jean ­Mouzat. « Pendant que nous jouons le jeu

de la qualité, eux sont prêts à la sacrifier au plus bas coût. »

[Lire la suite sur humanite.fr]

 

Analyse

Scandale des lasagnes au cheval : « Faux et usage de faux ! »

par Patrick Le Hyaric

 

capturefindus agroalimentaire dans CONSO

Voilà plus de seize ans, depuis la grave

crise dite de la « vache folle »,

que les consommateurs sont contraints

de douter de leur alimentation.

Depuis, il y a eu, en 2002, l’importation

par une chaîne de restauration rapide

de viande britannique malgré l’embargo

lié précisément à la vache folle.

Puis, en 2011, une alerte aux steaks

contaminés qui avaient produit l’intoxication alimentaire de sept enfants.

Loin d’avoir tiré les leçons de ces risques sanitaires et alimentaires, on découvre aujourd’hui, stupéfaits,

qu’une machinerie couvrant plusieurs pays européens introduit non seulement de la viande de cheval

à la place du bœuf dans des plats cuisinés, mais que cette viande, partant de Roumanie, fait le tour

de l’Union européenne, passant de main en main, d’acheteurs en traders, de transformateurs en

transporteurs, jusqu’à des plates-formes de distribution pour arriver aux supermarchés, empaquetée

dans de jolies boîtes beaucoup plus appétissantes que leur contenu, dont on nous vante chaque soir,

sur les écrans de télévision, les multiples qualités. Dans ces longs dédales à travers le continent,

chacun prend évidemment sa petite commission au passage !

 

humour-34 Findus dans ECONOMIE

Cette tromperie organisée n’est pas qu’une dérive de la chaîne

de la viande. C’est un système organisé qui fonctionne contre

les consommateurs et nos propres producteurs agricoles qui,

eux, sont soumis à de multiples tracasseries et paperasseries

prétendument au nom de la qualité sanitaire ou environnementale.

Quelle blague ! Quelle imposture ! Que valent ces larmichettes

déversées dans les journaux et les studios audiovisuels

quand on sait que ce sont précisément les ­politiques d’austérité

dans chaque État qui réduisent le nombre de contrôleurs,

de douaniers et de vétérinaires ? Et que dire de l’importation de

viande d’Amérique, traitée avec des médicaments interdits ici et des cultures OGM qui servent à alimenter

le bétail, sans que ­personne n’y trouve rien à ­redire. Oui, quelle imposture !

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