CGT et FO lancent un appel commun à la mobilisation la plus large le 5 mars
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 février 2013
Lutte
CGT et FO s’unissent contre la flexibilité de l’emploi
Les deux confédérations lancent un appel commun
à la mobilisation, le 5 mars, pour dissuader
le gouvernement de retranscrire dans la loi l’accord
minoritaire du 11 janvier et réclamer une rupture
avec la politique d’austérité.
C’est une retombée inattendue, et pas des moindres, de l’accord de flexibilisation de l’emploi conclu
le 11 janvier dernier entre le patronat et trois organisations syndicales (CFDT, CGC, CFTC) :
pour la première fois depuis des lustres, la CGT et Force ouvrière, centrale issue de la scission de la CGT
en 1947, ont lancé vendredi un appel commun à la mobilisation. Ces deux confédérations invitent
« leurs organisations territoriales et professionnelles à créer les conditions de la mobilisation la plus large
possible, au travers de rassemblements, de manifestations et arrêts de travail dans les régions, départements
et localités, le 5 mars prochain ». Le lendemain, 6 mars, le Conseil des ministres doit adopter le projet de loi
retranscrivant l’accord du 11 janvier, dit, improprement, de « sécurisation de l’emploi ».
Un recul des droits des salariés
En réalité, ce texte « organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels
et collectifs au bénéfice des employeurs », font valoir CGT et FO. Pour les deux confédérations,
« la lutte contre le chômage appelle une rupture avec les politiques d’austérité et de rigueur préjudiciables
à l’emploi en qualité et en quantité ». Le 5 mars doit donc « exprimer un refus de l’austérité et de la flexibilité »,
ainsi que « l’exigence de réponses nouvelles pour les droits sociaux, l’emploi, l’augmentation des salaires
et des pensions ».
Lancé pour l’instant par la CGT et FO, l’appel pourrait être repris par d’autres syndicats, en particulier
par la FSU, en congrès cette semaine à Poitiers, qui a jugé l’accord du 11 janvier « pas satisfaisant », et par
Solidaires, qui a dit être prêt à « une mobilisation commune ». D’autres organisations, comme le syndicat
étudiant Unef, qui a déjà fait savoir qu’il « n’acceptera pas une loi qui fait courir autant de risques aux jeunes
sans réagir », le Syndicat des avocats de France (SAF, lire le communiqué), des juristes, ont exprimé de vives
critiques sur ce texte approuvé par trois confédérations syndicales représentant une minorité du monde
du travail. Pour l’heure, « l’essentiel est de se tourner vers les salariés », souligne Nadine Prigent, pour la CGT,
insistant sur le nécessaire travail d’explication, sur le terrain, des dangers de cet accord.
Le syndicat a édité à cet effet un « quatre pages », très démonstratif. FO a fait de même.
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sur cgt.fr : Bouleversement du code du travail
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