Le projet d’accord de compétitivité proposé par Renault
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 février 2013
En exclusivité, le projet d’accord de compétitivité proposé
par la direction de Renault
Alors que le projet d’accord de compétitivité
est présenté par la direction du groupe Renault
aux syndicats, des débrayages ont lieu
dans plusieurs sites pour protester contre cet
accord soutenu par Arnaud Montebourg.
L’Humanité s’est procuré le document sur le projet d’accord de compétitivité, nous vous le
proposons en exclusivité.
« La vraie raison d’être de ce mouvement, c’est que si cet accord est signé, c’est la fermeture annoncée
des usines », prévient le délégué CGT de l’usine Renault à Flins (Yvelines), Ali Kaya. Des salariés de l’équipe
de nuit de l’usine de Flins ont débrayé tôt mardi matin pour protester contre l’accord de compétitivité proposé
par la direction. A Flins, deux autres débrayages, à 9H30 et 16H, sont prévus, tandis que des appels
à la grève ont également été lancés pour mardi sur plusieurs sites, notamment à Cléon et au Mans.
« 8.000 suppressions d’emploi, c’est environ 1.000 personnes de moins par site : comment faire
tourner des usines avec 1.000 personnes en moins ? », a-t-il interrogé.
Richard Germain, secrétaire général CGT de Renault Le Mans, a fustigé le ministre du Redressement
productif Arnaud Montebourg qui a invité les syndicats à signer l’accord de compétitivité.
« Il se fout de la gueule du monde, même chose chez les Goodyear. Il dit quoi à Renault :
du mépris à l’égard salariés« , a-t-il dit.
A Cléon, les syndicats CGT et SUD ont organisé une « opération usine morte« . Les routes d’accès
au site étaient bloquées par des feux de palettes et de pneus. Pour la CGT, Pascal Le Manach a indiqué
que le site était fermé, sauf pour les équipes de nettoyage, et accusé la direction d’avoir appelé
les salariés à prendre un jour de congé ce mardi. « La direction a peur de la grève« , a-t-il dit.
A Sandouville (Seine-Maritime) près du Havre, des salariés ont bloqué pendant environ une heure l’entrée
de la zone industrielle, en entravant un rond-point avec des palettes et des pneus, ce qui a occasionné
de gros embouteillages. Les syndicats CGT et FO étaient représentés.
Le projet porte notamment sur la suppression de 8 260 emplois en France d’ici à 2016, ainsi qu’un
gel des salaires en 2013, une refonte des comptes épargne-temps et des mobilités obligatoires entre
les sites. La direction conditionne la non-fermeture de sites et l’absence de licenciement à la signature
de l’accord et une évolution du marché européen, qui permettraient selon elle l’apport de volumes
de production supplémentaires en France, dont 80.000 venants de partenaires (dont Nissan).
Ce projet a reçu le soutien vendredi du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg,
considérant qu’il s’agissait « d’efforts modérés » demandés aux salariés.
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