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Communiqué FSU Nord-Pas de Calais Section Fédérale des Retraités
Perte d’autonomie :
propos extrêmement inquiétants de Hollande et Delaunay
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François Hollande à Lille le vendredi 25 janvier, pour le congrès national de l’UNIOPSS
(associations non lucratives de l’hospitalisation privée), accompagné de Michèle Delaunay
ministre chargée de la perte d’autonomie, a prononcé un discours sur les questions de « santé »
et « solidarité nationale »
Il annonce une réforme de la dépendance, d’ici la fin de l’année, menée après « une grande concertation »,
semblant ainsi répondre aux préoccupations des retraités et personnes âgées comme de ceux qui en
ont la charge. Tant la procédure adoptée que les mesures avancées par le chef de l’État et le Ministre
ne manquent pas d’inquiéter.
François Hollande affirme que cette réforme sera menée avec « une grande concertation » s’adressant
aux responsables d’une association. Osons espérer que cette consultation nécessaire sera menée
avec davantage de démocratie que celle menée concernant l’École de la République : ce ne sera guère
très difficile. Le monde du travail, partenaire indiscuté sur la protection sociale, doit être consulté,
dont la FSU, membre du Conseil supérieur de la protection sociale.
Le Président de la République avance cette réforme sur la base d’un « partage entre
la solidarité collective » et la responsabilité individuelle, personnelle. »
Jamais un premier responsable de l’État, sur la perte d’autonomie, n’avait parlé ainsi de
tourner le dos à une « réponse collective, solidaire et publique » telle que l’ensemble
des organisations syndicales, nationalement et dans la Région Nord-Pas de Calais, l’ont
revendiqué, ainsi lors des forums régionaux de 2011.
Il s’agit d’une rupture d’une gravité exceptionnelle.
M. Hollande assortit son propos de considérations, relayées par Michèle Delaunay, sur les mesures
de nature à permettre le maintien à domicile des personnes âgées ou visant à encadrer le prix de
journée en maison de retraite. Il s’agit de questions sérieuses où il convient effectivement de répondre
à la volonté des intéressés de rester chez eux au plus près de leurs proches. Il convient de prendre
en considération un fait fondamental : les moyens sont nécessaires.
« Nous ne pouvons pas aller plus vite que ce que nos finances permettent de faire »
affirme le Président qui ne fait que souligner la dépendance de celles-ci aux impératifs des traités
européens en matière d’austérité budgétaire. Plusieurs responsables gouvernementaux ont souligné
ces dernières années cette dépendance. Le choix de ratification des traités, sans consultation populaire
pèse lourd. Dès le printemps 2011 la Section Fédérale des Retraités FSU 59/62 l’avait dénoncé.
Il convient de ne pas subir sans réagir et lutter dans l’unité. Madame Delaunay reconnaît la faiblesse
des pensions pour tenter d’encadrer le prix de journée en « Maison de retraite ». Il est vrai que,
contrairement à l’affirmation d’officines, comme Terra Nova, les retraités ne sont pas des privilégiés.
Le montant des pensions est en diminution sur la base des objectifs des réformes des retraites depuis
1993. Il est plus que temps que les retards accumulés cessent et que le 1er avril un premier
pas de revalorisation des pensions de 5% intervienne.
Concernant la perte d’autonomie, la FSU retraités est décidée à mener le combat dans l’unité
syndicale pour que ce soit la gestion publique et collective, dans le cadre de la sécu,
qui l’emporte.
Lille le 27 janvier 2013 FSU Nord-Pas de Calais Section Fédérale des Retraités