Pour la CGT la priorité est la garantie des droits à la retraite des salariés !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 janvier 2013
12ème rapport du COR :
Pour la CGT la priorité est la garantie des droits à la retraite
des salariés !
Si les retraites sont en danger, c’est avant tout
en raison du chômage de masse, de l’amputation
des salaires et du doute que les gouvernements
successifs et le patronat ont délibérément installé
quant à la capacité du système à garantir à long
terme le niveau des pensions. Comme le montrent
les régressions imposées en Grèce, en Espagne,
au Portugal, les marchés financiers ont mis la barre
très haute. Profitant de la crise, ils exigent un peu
partout un recul des systèmes sociaux solidaires.
La France n’échappe pas à cette pression.
La publication des 11ème et 12ème rapports du Conseil d’orientation des retraites (COR) est l’occasion
pour le Medef de relancer cette vision catastrophiste. On voudrait tuer notre système par répartition,
bâti sur la confiance et la solidarité des générations successives, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Il y a autre chose à faire que de céder à cette campagne.
Après 20 ans de mesures régressives appliquées au système de retraite, mesures dont le rapport
du COR expose les conséquences notamment en terme d’inégalités et de baisse du taux de remplacement,
il est indispensable de consolider et d’améliorer les garanties des salariés. Il ne s’agit pas de réduire
les droits, comme l’exige le patronat dans la négociation ouverte sur les retraites complémentaires
ARRCO et AGIRC, mais, au contraire, de mieux assurer l’avenir sur la base d’un autre partage
des richesses.
Pas question de nier les besoins de financement : le nombre de retraités augmentera de plus d’un tiers
d’ici 2035. Si l’on veut maintenir un taux de remplacement au minimum de 75% et le pouvoir d’achat
des pensions, il faudra bien augmenter en proportion les moyens alloués au financement des retraites.
Cela n’est nullement impossible à condition de mettre en œuvre une politique résolument favorable
à l’emploi de qualité.
Il est en second lieu indispensable de ne pas considérer la retraite comme un « coût ».
Les retraités ne sont pas des privilégiés, mais bien une catégorie de la population désormais indispensable,
répondant à nombre de besoins, assurant des fonctions sociales importantes : la vie associative,
la démocratie locale, les aides intrafamiliales. Malheureusement ces apports ne sont intégrés
ni dans le montant du PIB ni dans l’évaluation de l’échange intergénérationnel. Ils sont pourtant source
de richesses et composantes d’un nouveau type de développement.
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