Colère des salariés de Renault face au chantage de la direction
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 janvier 2013
Débrayages dans la plupart des sites de Renault à l’appel de la CGT
Débrayage dans l’usine Renault au Mans, le 16 janvier
après l’annonce de la suppression de 8260 emplois
Des débrayages ont eu lieu mercredi dans
la plupart des sites du groupe Renault,
à l’appel de plusieurs syndicats dont la CGT
qui dénoncent le « chantage » exercé
« depuis le début » par la direction
dans les négociations en vue d’un accord de compétitivité.
Des débrayages ont eu lieu dans la matinée sur les sites de Cergy (53 salariés), Cléon (405), Douai (26),
Flins (385), au technocentre de Guyancourt (250), au Mans (190), à Sandouville (275), à la Fonderie
de Bretagne (50) et Sovab (103), selon des chiffres fournis par la direction de Renault. Les équipes de
l’après-midi devaient également débrayer sur ces sites.
A Flins, usine emblématique de Renault, plusieurs centaines de salariés de l’usine PSA d’Aulnay-Sous-Bois
(Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, se sont joints à quelque 500 salariés de Renault
pour des prises de paroles et un déjeuner commun. Cette action s’est déroulée dans le calme.
Après l’annonce de 7.500 suppressions d’emplois d’ici à fin 2016 (8.260 postes, selon les syndicats) qui
doivent être négociés dans le cadre d’un accord de compétitivité, la direction de Renault a demandé,
mardi, un gel des salaires en 2013 en échange de l’attribution de nouvelles productions venant de
partenaires. Mais, selon les syndicats, elle a menacé de fermer deux sites en France si le projet d’accord
de compétitivité n’était pas signé, ce qu’a démenti la direction.
De nouveaux débrayages sont prévus le 29 janvier, à l’appel de la CGT, de la CFDT, et de FO.
Menace de fermer deux sites en France en cas d’absence d’accord de compétitivité : démentie hier
par la direction mais qui aujourd’hui juge la fermeture de sites « inéluctables ». Des fermetures de sites
« seraient inéluctables » à défaut d’un accord de compétitivité entre la direction de Renault et les syndicats,
selon un document de la direction dont l’AFP a pris connaissance mercredi. Ce document, remis mardi
aux représentants du personnel et qui comprend les propositions de la direction concernant cet accord,
précise qu’
« à défaut, l’engagement de ne pas fermer de sites ne pourrait être tenu et des fermetures
de site seraient inéluctables ».
Lire aussi :
Accord Renault signé en Espagne :
En vertu de ce « pacte social », les salariés espagnols ont accepté à la fois une hausse du temps
de travail, une limitation des revalorisations salariales et une baisse de salaire pour les derniers
arrivés.
Dans le détail, ils travailleront désormais un à trois jours de plus par an, les hausses de salaire
seront plafonnées à la moitié de l’indice des prix et le salaire des nouveaux embauchés est
réduit de 27,5%. Les primes de nuit ont par ailleurs été abaissées de 10%.
(source : Europe1)
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