« Quelle humanité, voulons-nous être ? »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 janvier 2013
Dans le champs artistique, l’imprévisibilité est souhaitable.
Par Pierre Laurent, sénateur, secrétaire national
du parti communiste français et Alain Hayot,
conseiller régional, délégué national à la culture
du parti communiste français.
L’inauguration à Marseille de la capitale européenne
de la culture et la présentation des vœux au monde
de la culture par le premier ministre au nom
du président de la République a été l’occasion de
proclamer le caractère décisif de l’enjeu culturel
dans la lutte contre la crise, pour la croissance et
l’emploi.
S’appuyant sur la labellisation de Marseille
par l’Europe et sur l’expérience du Louvre Lens,
il fixe à la culture l’objectif rien moins que de
remplacer l’industrie comme levier de l’économie de nos territoires.
Alors que se multiplient les annonces gouvernementales à rebours d’une politique sociale, solidaire et
efficace contre la crise, que l’austérité s’impose aux peuples d’Europe et que le capital bénéficie de
toutes les attentions, le cas de la politique culturelle mérite en effet qu’on s’y arrête. Outre que nous ne
pouvons approuver cette vision utilitariste et mercantile de la culture, nous constatons qu’il y a peu,
elle est apparue périphérique, voire secondaire, quand il s’est agi d’élaborer le budget de la nation.
Pour la première fois de son histoire, celui du ministère de la Culture et de la communication est en baisse
significative et le premier ministre a confirmé à Marseille qu’il fallait que la culture prenne sa part
de la politique d’austérité. Dans le même temps, le gouvernement proclame que la jeunesse et l’éducation
sont ses priorités mais en exclut la culture, réduisant ainsi l’école à n’être que le vecteur de « l’employabilité »
des jeunes dans un marché du travail de plus en plus flexibilisé et précarisé.
Publié dans Austerite, Culture, France, PCF, Pierre Laurent, POLITIQUE | Pas de Commentaire »