Colère à la chaîne à l’usine PSA d’Aulnay
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 janvier 2013
Automobile Reportage :
Colère à la chaîne à l’usine PSA d’Aulnay
Devant l’intransigeance de la direction,
qui leur refuse de sérieuses garanties
de reclassement et des indemnités
décentes, plusieurs centaines d’ouvriers
sont en grève.
Reportage.
Six mois après l’annonce de la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),
le feu de la révolte a enfin pris. Face au refus de PSA d’octroyer de réelles garanties de reclassement
et des indemnités dignes de ce nom après déjà six réunions de négociations, environ 600 ouvriers ont
décidé, mercredi, de bloquer la production de la Citroën C3, à la veille d’une nouvelle séance de
discussions sur les primes de départ. Vu de l’extérieur, on pourrait avoir l’impression que le lion vient
de se réveiller après des mois de torpeur. La réalité est plus proche d’une ébullition spectaculaire
après des mois de frémissement discret organisé par un carré d’inlassables combattants depuis
la révélation, en juin 2011, d’une note interne de la direction condamnant Aulnay.
Les salariés se réapproprient l’usine
Excédés par les mensonges de la direction distillés auprès des médias, selon lesquels la production serait
seulement perturbée et pas totalement à l’arrêt, les ouvriers ont décidé d’ouvrir l’usine – en temps normal,
une forteresse – à l’ensemble des journalistes pour qu’ils puissent constater par eux-mêmes de quel côté
se situe la vérité. Le tableau de production à 17 h 30 est clair : l’ensemble de la chaîne, du ferrage au montage,
s’affiche en rouge, l’indicateur du nombre de véhicules montés montrant un déficit de 135 voitures sur les 300
censées sortir des lignes d’assemblage d’ici à 22 heures.
Confiants dans la légitimité de leur action et la force de leur mouvement, les salariés s’ouvrent aux journalistes,
se réapproprient l’usine, jusqu’à intimider une direction qui a largement déserté les lieux. Seul un courageux
huissier mandaté par la direction ose encore pointer le bout de son nez, sous les huées des grévistes.
« Je suis là pour relater les faits tels qu’ils se passent », assène-t-il sèchement, slalomant entre les jets d’œufs,
alors que l’assemblée générale de l’équipe du soir est sur le point de débuter.
« Il n’y a toujours aucune avancée dans les négociations, si on laisse faire, on va être mis à la porte en février
comme des chiens ! » insiste Philippe Julien, secrétaire de la CGT dans l’usine. Les revendications votées
en assemblée générale ces derniers mois – préretraite pour les cinquante-cinq ans et plus, pas de licenciement
avant d’avoir été reclassés en CDI pour les autres – n’ont absolument pas été prises en compte par la direction,
qui s’obstine à vouloir dérouler son gigantesque plan social de 11 000 suppressions d’emplois, tout en
sauvegardant son porte-monnaie.
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Pour aider les grévistes de PSA, vous pouvez envoyer vos chèques à l’ordre de
l’Association de soutien aux salariés de l’automobile du 93,
24, avenue Romain-Rolland, 93150 Le Blanc-Mesnil.
Lire également : Avec les grévistes de PSA dans l’usine occupée d’Aulnay
Les travailleurs de PSA à Saint-Ouen
Vendredi, environ 170 salariés de PSA – Aulnay-sous-Bois ont pénétré à l’intérieur de l’usine PSA
de Saint-Ouen pour protester contre la fermeture de leur usine et s’adresser à leurs collègues.
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