Mali : Les forces françaises en première ligne
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 janvier 2013
Dans l’Humanité de ce lundi :
les forces françaises en première ligne au Mali
Après les violents combats de Konna, samedi,
des Rafale français ont bombardé, hier,
des positions djihadistes à Gao.
L’Élysée dit vouloir une « africanisation » de
l’intervention. Des contingents ouest-africains
sont attendus à Bamako.
Pour l’anthropologue André Bourgeot, spécialiste
de la zone saharo-sahélienne, l’affrontement armé
risque d’activer les solidarités djihadistes
dans la région.
Extrait.
Comment expliquez-vous la subite décision de Paris,
vendredi, d’engager unilatéralement ses troupes
sur le font malien ?
André Bourgeot. La décision paraît rapide dans sa diffusion
publique mais elle semble avoir été mûrement réfléchie
et préparée. Après les entretiens qui ont eu lieu entre les présidents Hollande et Bouteflika à Alger, qui ont
porté, entre autres, sur la situation au nord du Mali, et au vu de la déclaration des autorités algériennes,
il apparaît que
– cette intervention n’est pas condamnée ;
– la préservation de l’intégrité territoriale telle que définie lors des indépendances est réitérée ;
– la démarche du président intérimaire Dioncounda Traoré est approuvée. Or celui-ci a fait appel, après cinquante
ans d’indépendance, à la France. Ce qui revient à dire que l’Algérie reconnaît le bien-fondé de cette intervention :
s’agit-il d’un blanc-seing ?
Pourquoi les islamistes d’Ansar Eddine se sont-ils retirés du processus de négociation ?
André Bourgeot. Probablement parce que Iyad Ag Ghali, chef du mouvement Ansar Eddin, n’a pas dû obtenir
les garanties requises pour son maintien au pouvoir et que sa stratégie ne correspondait pas aux intérêts
de la politique algérienne. J’en déduis que la volte-face d’Ansar Eddin résulte de l’échec des négociations
entre l’Algérie et Iyad Ag Ghali. Le comportement de cet ex-chef de la rébellion touareg des années 1990 est
un bon baromètre de l’influence de la politique et de la diplomatie algériennes dans la sous-région.
La suite de l’entretien réalisé par Rosa moussaoui, dans l’Humanité de ce lundi.
Lire également : Solidaires du peuple malien, l’éditorial de Jean Piérot
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