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L’Édito de l’Humanité : Négociations sur le travail : notre mise en garde

Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 janvier 2013

 

Éditorial Par Jean-Emmanuel Ducoin

Négociations sur le travail : notre mise en garde (édito)

 

L'Édito de l'Humanité : Négociations sur le travail : notre mise en garde  dans CFDT humou10

« Si François Hollande devait accepter

un texte signé par le Medef et quelques

syndicats seulement, l’histoire Antisociale

avec un grand « A » serait au rendez-vous

de ce gouvernement », estime Jean-Emmanuel

Ducoin dans l’édito de l’Humanité de ce jeudi.

Il y a décidément quelque chose d’étrange

dans la gestion économique et sociale de François

Hollande. Peu importe le dossier. Que ce soit

la volte-face à Florange ou le crédit d’impôt offert

aux entreprises, la pseudo-réforme bancaire

ou le fiasco de la « supertaxe » à 75 %,

nous le constatons avec désolation :

le pas en avant se transforme souvent en pas de côté, voire carrément en demi-tour assumé.

Les exemples fourmillent tant et tant que le président donne maintenant le sentiment qu’il se trouve désarmé

face aux manœuvres brutales des vautours de la finance 
et qu’il écoute beaucoup plus les patrons de la haute


que les ouvriers ou les syndicalistes. Que deviennent 
les combats fondamentaux pour lesquels il a été élu ?

L’idéologie libérale est si prégnante qu’y accoler le mot « social » n’octroie pas un passeport de bonne gestion

en direction des plus défavorisés. D’autant que les pressions ne manquent pas. Prenez le lourd dossier

des négociations sur la « sécurisation de l’emploi ». Voulu par le chef de l’État en personne et lancé en octobre,

le chantier avait pour but que patronat et syndicats parviennent à un accord « historique ». Seulement voilà.

Jamais avare dans la définition mécanique des intérêts de sa caste, la patronne du Medef, Laurence Parisot,

a quasiment bloqué toute discussion sur la base même du périmètre 
de ladite négociation, 
à savoir

la « sécurisation 
de l’emploi », qui 
n’en a plus que le nom 
ou presque, dévoyant son sens initial.

Dans leur guerre de classe menée 
de longue date, mais qui, à la faveur de ces rencontres hebdomadaires,

fut plus éclatante que jamais, les représentants du patronat ont en effet rabâché quelques principes jusqu’à

épuisement des cerveaux : flexibilité, flexibilité, flexibilité ! Mais aussi : faciliter les licenciements ! Et également :

déréglementer 
le droit du travail dans son ensemble ! Et encore : mobilité imposée, possibilité de restructurations

sans plan social, 
fin du CDI. On en passe et des meilleurs…

Dans ce climat, il est difficile, sinon impossible, d’imaginer qu’un compromis « le plus large possible » soit signé –

même si nous observerons avec attention l’attitude de la CFDT. Le ministre du Travail, Michel Sapin, a pourtant

prévenu : « Un accord devra être trouvé d’ici vendredi. » Mais quel accord ? Autant le dire. Si François Hollande

devait accepter et transformer en projet de loi un texte signé par le Medef et quelques syndicats seulement,

l’histoire Antisociale avec un grand « A » serait au rendez-vous de ce gouvernement. Cela signifierait une capitulation

supplémentaire et non des moindres ! L’enjeu de cette négociation est considérable : cette mise en garde n’a donc

rien de formelle.

[Lire la suite sur humanite.fr]

 

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