Le Monde diplomatique de janvier

Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 janvier 2013

 

Le Monde Diplomatique, janvier 2013

 

Le Monde diplomatique de janvier dans Presse - Medias diplo1-150x150Par Bernard Gensane

Dans ce numéro de janvier 2013, Serge Halimi évoque le « front antipopulaire » :

Les puissances émergentes d’aujourd’hui ne sont pas de dignes héritières

des anticolonialistes et des anti-impérialistes d’hier. Les pays du Sud contrôlent

une part croissante de l’économie mondiale. Ce n’est que justice. Mais cette richesse

est tellement mal répartie que l’inégalité des revenus est plus prononcée encore

en Afrique du Sud ou en Chine qu’aux États-Unis. Et les fortunes ainsi constituées servent davantage à

racheter des entreprises, des biens de prestige occidentaux qu’à améliorer les conditions de vie et de santé

des populations indienne, chinoise, arabes, africaines.

C’est un peu l’ère des barons voleurs qui recommence. En Amérique, à la fin du XIXe siècle, s’imposèrent

des dynasties industrielles à la rapacité légendaire (John D. Rockefeller, J. P. Morgan, Cornelius Vanderbilt).

Elles supplantèrent progressivement les grandes familles européennes dans les secteurs du pétrole,

des transports, de la banque. Rivaux au départ, les concurrents transatlantiques s’entendirent un peu plus

tard pour exploiter les travailleurs du monde, accroître démesurément la rémunération de leurs actionnaires,

épuiser les réserves de la Terre.

Cela fait maintenant des années que l’État est infesté par les gens et les méthodes du privé. Par exemple,

le numéro 2 de l’Élysée vient d’une grande banque privée. Mathilde Goanec explique comment les avocats

d’affaires écrivent les lois :

La loi bancaire présentée par le gouvernement français fin décembre a été largement inspirée par le lobby

des banques. Contrairement aux promesses du candidat François Hollande, qui avait annoncé la séparation

des activités de spéculation et de crédit, le système actuel ne sera finalement modifié qu’à la marge. Une nouvelle

illustration du poids des cabinets d’experts, qui se sont peu à peu substitués à la fonction publique et aux élus.

D’apparence barbare, le sigle est quasiment entré dans le langage courant. La RGPP (révision générale

des politiques publiques), dont les recommandations sont inscrites dans la loi de finances 2009, affiche l’ambition

de moderniser l’État. Pour le grand public, elle se résume souvent à l’une des mesures-phares du quinquennat

de M. Nicolas Sarkozy : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. La manière dont elle a consacré le rôle

des experts, consultants et avocats d’affaires dans la préparation des projets de loi est beaucoup moins connue.

[Lire la suite sur Le grand Soir]

 

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