Victor Jara : quarante ans après son assassinat, ses tortionnaires enfin poursuivis par la justice
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 janvier 2013
Assassinat du chanteur et militant communiste chilien Victor Jara :
quarante ans après, ses tortionnaires enfin poursuivis par la justice
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Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Quarante ans après l’assassinat sauvage du chanteur
et militant communiste Victor Jara, l’arrestation de huit
de ses tortionnaires fait vivre un espoir bien tardif.
Que justice soit enfin faite.
Victor Jara aurait 80 ans aujourd’hui. Mais cinq jours après
le coup d’État qui a tué le président démocratiquement élu
Salvador Allende, et avec lui l’espoir du socialisme
à la chilienne, la figure de la « Nueva cancion » chilienne
engagée était réduit à jamais au silence.
Le 11 septembre 1973, les forces armées putschistes encerclaient l’Université technique d’État du Chili,
internant dans le stade de Santiago du Chili l’ensemble des étudiants et enseignants qui occupaient le campus.
« Quel visage horrible que celui du fascisme ! » : les dernières paroles du chanteur aux mains brisés
Parmi eux, Victor Jara, militant du Parti communiste et voix de la révolution. Deux bonnes raisons
pour les militaires putschistes de faire taire celui qui « ne chantait pas pour chanter ».
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Emmenés dans les vestiaires improvisés en salle de torture, il est soumis à la « question ».
Son instrument de travail, ses mains sont brisées par ses tortionnaires. Ramené à ses camarades,
il livre alors ses dernières paroles :
« Nous sommes 5 000 ici, ici se trouvent 10 000 mains qui cultivent la terre et font tourner
les usines. Le visage d’une humanité soumis à la faim, au froid, à la peur, à la souffrance,
aux pressions morales, à la terreur et à la folie humaine.
Quel visage horrible que celui du fascisme. Ils appliquent leurs plans avec une précision
diabolique, sans se soucier du reste. Le sang est leur récompense.
Mais ma conscience se réveille soudain et je vois que cette marée n’a aucun cœur qui bat,
si ce n’est le battement des machines et des militaires montrant leurs doux visages
d’accoucheurs. Qu’il est difficile de chanter l’horreur ! »
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