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Noam Chomsky : les politiques européennes d’austérité ont pour objectif le démantèlement de l’État social

Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 janvier 2013

 

Le démantèlement de l’État social (Znet)

 

Noam Chomsky : les politiques européennes d'austérité ont pour objectif le démantèlement de l'État social dans Austerite dessin

Noam Chomsky

dessin : Leif Parsons

Dans cette interview donnée à Stuart Brown et Chris Gilson,

Noam Chomsky analyse les politiques d’austérité en Europe

et la montée de l’extrême droite dans des pays comme la Grèce

et la France.

 

 

Question : Que signifie pour la démocratie européenne le recours

à des gouvernements technocratiques ?

Noam Chomsky : Il y a deux problèmes. D’abord cela ne devrait pas arriver, au moins si on croit en

la démocratie. Deuxièmement, les politiques qu’ils appliquent sont tout simplement en train de mener

l’Europe vers des problèmes de plus en plus graves. L’idée d’imposer l’austérité en temps de récession

n’a de toute façon aucun sens. Il y a des problèmes, particulièrement dans les pays du sud de l’Europe,

mais en Grèce les problèmes ne sont pas réglés quand on demande au pays de faire baisser sa croissance

tout simplement parce que la proportion de la dette par rapport au Produit intérieur brut augmente ;

et c’est le résultat des politiques qui ont été menées. Dans le cas de l’Espagne, qui est un cas différent,

le pays allait plutôt bien avant le krach, il y avait même un excédent budgétaire. Il y avait des problèmes,

mais il s’agissait de problèmes causés par les banques, non par le gouvernement, dont des banques

allemandes, qui prêtaient un peu sur le modèle des banques états-uniennes (avec des crédits hypothécaires).

Donc le système financier s’est effondré, et l’austérité a été imposée à l’Espagne, la pire des politiques.

Cela a fait augmenter le chômage, cela a fait baisser la croissance ; cependant que des financements sont

accordés aux banques et aux investisseurs, or cela ne devrait pas être la première inquiétude.

L’Europe a besoin de stimulation – le FMI est un peu de cet avis – et il y a beaucoup de moyens pour stimuler

l’économie. L’Europe est une région riche, il y a beaucoup de réserves disponibles pour la Banque centrale

européenne. La Bundesbank n’aime guère, les investisseurs n’aiment guère, les banques n’aiment guère,

mais ce sont les décisions qui devraient être prises. Certains auteurs dans la presse états-unienne sont

même d’accord sur ce point. Si l’Europe ne change pas de politique, elle va aller vers davantage de récession.

La Commission européenne vient de publier un rapport sur ce que sont ses prévisions pour l’année 2013,

une croissance très faible et une augmentation du chômage, lequel est le principal problème. C’est un

problème très grave : le chômage est en train de détruire une génération, ce n’est pas une petite affaire.

Économiquement c’est étrange. Si les gens sont contraints au chômage alors ce n’est pas seulement

extrêmement néfaste d’un point de vue humain – pour l’individu – mais également d’un point de vue

économique. Cela signifie que ces gens sont des ressources non utilisées, alors que ces personnes

devraient servir pour la croissance et le développement.

Les politiques européennes ne sont compréhensibles que sur la base d’une logique précise :

l’objectif est d’essayer d’affaiblir et de démanteler l’État protecteur social. Et cela a presque été dit.

Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne a donné une interview au Wall Street Journal.

Il disait que le contrat social en Europe est mort. Il ne le défendait pas, il faisait une description, mais c’est

le résultat de choix politiques. Peut-être pas « mort », c’est une exagération, mais il est menacé.


[Lire la suite sur Le Grand Soir]

 

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Grande distribution et gaspillage alimentaire

Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 janvier 2013

 

Les supermarchés, la honte du gaspillage alimentaire

 

 

Grande distribution et gaspillage alimentaire dans CONSO gaspillage

Aujourd’hui, dans notre système de consommation,

c’est un véritable « fléau » qui se manifeste tous les jours.

C’est celui du gaspillage alimentaire de la grande distribution.

Quels sont les critères de sélections des produits

de consommation, destinés à la destruction ?

En France, les supermarchés, hypermarchés etc., ont plusieurs

critères de sélection. Ces critères de sélection ont pour objectif

de proposer aux consommateurs des produits de qualité.

Cela est sujet à débat, qui reste dans notre société, presque tabou. Pourtant, les « glaneurs » sont de plus

en plus nombreux. La misère prend un essor terrifiant, ce sujet devrait donc être plus que jamais d’actualité.

Des accords entre les grands distributeurs et les associations caritatives existent.

Malgré ces accords, ce sont des millions de tonnes de nourriture consommable qui sont jetés.

[Lire la suite sur Le Grand Soir]

 

Grande distribution, grand gaspillage

 

En France, chaque année, la grande distribution jette 600 000 Tonnes de denrées alimentaires

périssables comme l’attestent ce reportage dans un centre Leclerc et le secrétaire national de

l’INDECOSA CGT. La LME (loi de modernisation de l’économie) y est pour beaucoup dans cette

pratique.

ENTRETIEN

La Terre : Quelle est la tendance actuelle concernant la grande distribution et les

associations caritatives ?

Arnaud Faucon, secrétaire de l’INDECOSA CGT :

Auparavant, les produits encore consommables étaient facilement redistribués vers les associations

caritatives. Or, aujourd’hui, cette règle devient de plus en plus facultative, en fonction du bon vouloir

du gérant du supermarché ou de l’hypermarché. Il faut savoir que des enseignes comme Leclerc sont

franchisées, affiliées à une maison mère. Vous avez désormais un chef d’entreprise qui gère son magasin,

et qui agit comme bon lui semble. Alors beaucoup s’appuient sur les normes sanitaires et sécuritaires.

Les fruits et légumes qui atteignent la limite de conservation sont imbibés de produits vaisselle plutôt

que d’être redistribués. Mais, derrière cette sécurité sanitaire, se cachent des intérêts économiques.

De quels intérêts économiques parlez-vous ?

Tout le système français et européen est basé sur la concurrence. La solidarité, y compris par rapport

à des produits carnés, n’entre pas dans ce créneau. Les produits qui arrivent en fin de course sont jetés,

ce qui évite de les vendre à prix coûtant, et par conséquent, de maintenir le prix  avec des marges

conséquentes. Le plus flagrant dans ce gaspillage opéré par les grandes surfaces, c’est les prix des fruits

et légumes. On maintient une marge extrêmement élevée, aux alentours de 51%. Et d’un autre  côté,

les primeurs sont achetées une bouchée de pain aux producteurs. Peu importe les cataclysmes économiques

liés par exemple aux aléas climatiques. Dans la même logique, l’Europe voulait réduire l’allocation

au programme d’aide alimentaire. Un sursis de deux ans a finalement été accordé, grâce à la montée

au créneau des associations humanitaires. Aujourd’hui, c’est clair : le social est systématiquement apparenté

à de l’assistanat.

[Lire la suite sur laterre.fr]

dossier_grande_distribution_le_grand_gaspillage  (NVO – 30 décembre 2011)

 

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