Theresa Spence en grève contre la faim pour dénoncer la politique du gouvernement Harper
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 janvier 2013
Au Canada, Theresa Spence porte la colère des autochtones
Le mouvement « Idle No More »
(Fini la passivité) regroupe Amérindiens,
Inuits et Métis du Canada qui refusent
un projet de loi qui risque de mener
à la destruction de leurs spécificités.
Une femme incarne désormais leur combat :
Theresa Spence.
Décryptage.
Depuis le 11 décembre 2012, la colère des « autochtones » (Amérindiens, Inuits et Métis au Canada) a un nom :
Theresa Spence. Cette femme, grande chef de la communauté d’Attawapiskat, dans l’Ontario, est en grève
de la faim. Et pour médiatiser son action, elle a planté son tipi devant le Parlement canadien, à Ottawa.
Ce n’est pas la première fois que cette communauté fait la « Une » des journaux. Il y a un an, une grave pénurie
de logements l’a frappée. Des dizaines de personnes, sur environ 2000 résidents, avaient alors dû dormir
dans des tentes, cabanes en bois non isolées ou roulottes de chantier abandonnées, privées d’eau potable
et d’électricité. La Chef de la réserve avait déclaré l’état d’urgence. La Croix Rouge était intervenue en faisant
parvenir des sacs de couchage et différents articles de première nécessité.
Un combat exemplaire
Ce combat, depuis plus de 3 semaines, revêt toutefois un caractère particulier. D’abord, les autochtones sont,
pour l’instant, soudés, unis contre différents articles du projet de loi C-45. En redéfinissant la protection
des eaux navigables, qui ne s’applique plus qu’à 97 lacs et 62 rivières, en modifiant aussi le mode de consultation
des communautés lorsque des terres de réserves sont vendues ou louées, ce texte législatif menace les droits
ancestraux des 1,2 millions d’Autochtones, répartis en 615 tribus. Ils vivent le plus souvent dans des « réserves »,
créées par sanction royale en 1763, traversées par ces cours d’eau navigables et lacs. La suppression
de cette protection, en vigueur depuis 1882, inquiète car elle ouvre la voie à des développements économiques,
dont des projets d’exploitation des sables bitumineux que défend le Premier ministre fédéral (pour l’ensemble
du Canada), le conservateur Stephen Harper. Inquiétude renforcée par la modification des conditions par lesquelles
un « conseil de bande » autochtone peut céder ou louer des terres de sa réserve.
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Le combat des Amérindiens est soutenu par de nombreux Canadiens. Des manifestations ont eu lieu dans de
nombreuses villes du pays :
…

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