« Le Manifeste de l’Île du soleil » – Evo Morales
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 décembre 2012
Bolivie :
le « Manifeste de l’Île du Soleil » d’Evo Morales
Le 21 décembre, le président de l’État plurinational
de Bolivie, Evo Morales, a choisi de célébrer
le Solstice d’été sur l’Île du Soleil.
A cette occasion, il a prononcé une allocution-manifeste :
« le Manifeste de l’Ile du soleil ».
Vue son importance, ce texte mérite d’être
largement connu ; nous en avons traduit
quelques passages, qui nous semblent les plus représentatifs.
« Depuis l’Ile du soleil, depuis notre lac sacré Titicaca, nous voulons vous dire que nous sommes réunis
ce 21 décembre, non pas pour attendre la fin du monde (…), mais pour donner de l’espoir en cette aube
nouvelle pour les peuples » (…).
« Cette Ile est fondatrice du temps et de l’histoire des fils du Soleil. Mais ensuite est tombée l’obscurité,
avec l’arrivée des envahisseurs étrangers ». (…) « Aujourd’hui, de cette Ile où naquit le « Tahuantinsuyo »,
nous déclarons révolue l’époque de l’obscurité et du « non-temps », tandis que s’ouvre le nouveau temps
de la lumière, le « Pachakuti » (légende andine traduisant la renaissance, les temps nouveaux, la régénération
de l’harmonie cosmique. J.O.). « A nouveau, les peuples du monde, les mouvements sociaux,
tous les marginalisés, les discriminés, les humiliés s’organisent, se mobilisent, prennent conscience
et se lèvent comme au temps du « Pachakuti ».
Le monde est plongé dans une crise globale (…). Le temps du capitalisme et de la surconsommation
illimitée, le temps d’une société où l’homme prétend être supérieur à la Mère Terre, objet de sa domination
impitoyable et prédatrice, prend fin ».
« D’un côté, toujours plus de capitalisme, de privatisations, de mercantilisation, d’exploitation irrationnelle et
dévastatrice des ressources naturelles, et toujours plus de protection pour les entreprises et les profits privés.
De l’autre, toujours moins de droits sociaux, moins de santé publique, moins d’éducation publique et gratuite,
moins de protection des droits des personnes. Aujourd’hui, les sociétés et les peuples des pays développés vivent
dramatiquement la crise du capitalisme, engendrée par les lois du marché. Ces gouvernements capitalistes croient
que sauver des banques, c’est plus important que sauver des êtres humains. (…) Dans ce système capitaliste,
les banques ont des droits économiques privilégiés, et sont traitées en citoyens de première catégorie,
de telle sorte que les banques importent plus que la vie. Dans cette jungle sauvage, les hommes et les peuples
ne sont pas frères, ne sont pas citoyens (…). Ce ne sont que des débiteurs mauvais payeurs, des ‘assistés’,
des locataires, des clients ».
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