« L’État veut descendre du train » : 29 lignes de chemin de fer menacées
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 décembre 2012
Dans l’Humanité ce jeudi :
Alerte rouge sur 29 lignes ferroviaires
29 lignes de chemin de fer, sur lesquelles circulent
230 trains par jour desservant des centaines
de villes, sont menacées par un désengagement
de l’État.
Dans l’avant-projet de loi de décentralisation,
elles ne seraient plus considérées d’intérêt national.
Lire : Ça déraille, l’éditorial de Michel Guilloux.
L’acte trois de la décentralisation doit être
un des moments forts de la nouvelle présidence.
Le projet de loi devrait faire l’objet de derniers
arbitrages entre Noël et jour de l’An, avant d’être
soumis à la représentation nationale en février.
Une de ses dispositions met sur de bien mauvais
rails l’ambition affichée, si le débat ne prend
une tout autre ampleur d’ici là parmi tous les acteurs
concernés, élus, syndicats et citoyens. Les élus communistes et républicains ont tiré le signal d’alarme :
les articles relatifs aux trains interrégionaux pourraient se révéler désastreux.
Le « transfert » de leur gestion nationale à l’échelon régional concerne plus des deux tiers de leurs dessertes
quotidiennes.
L’État s’apprêterait ainsi à lâcher 29 des 38 lignes qui, sur tout le territoire, contribuent
à des déplacements domicile-travail et au désenclavement de régions entières.
Les régions ont, malgré la droite au pouvoir, contribué à une modernisation sans précédent des transports
ferroviaires de personnes : de Champagne-Ardenne aux Pays de la Loire, de la région Paca à la Normandie,
de Midi-Pyrénées à la Bretagne, souvent impulsée par des élus communistes au sein des majorités de gauche,
s’appuyant sur les élus locaux, les salariés, les usagers, on peut même parler de renaissance.
Et cela a été porteur de création d’emplois dans l’industrie ferroviaire en France même.
Mais, là, le signal passe au rouge : le risque est grand d’inverser cette tendance de progrès.
Le spectre d’abandon pur et simple de liaisons, de par l’absence d’entretien et d’investissement par RFF,
la SNCF et l’État, de privatisation d’autres lignes et d’augmentation des tarifs s’avance ici.
Au lieu de s’appuyer sur une réussite, le risque serait grand d’une régression.
Le germe apparaîtrait d’une division entre régions là où l’État, et encore plus lorsque la gauche est au pouvoir,
devrait être le garant de l’égalité d’accès au service public de transport et de traitement sur l’ensemble
du territoire national.
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