20 milliards pour les patrons, 2 % pour le RSA, c’est ça la « gauche social-démocrate » !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 décembre 2012
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi plusieurs
mesures de lutte contre la pauvreté. Il faut se féliciter de la volonté
affichée par le gouvernement de vouloir combattre ce fléau qu’est
la pauvreté qui touche maintenant 1 Français sur 8. Cela marque
une rupture attendue avec la droite pour qui, les plus pauvres,
étaient considérés avec cruauté comme des assistés.
Reste que la volonté affichée ne sert pas à grand chose si les moyens
ne sont pas aux rendez-vous. Et hélas, il est à craindre que ce soit
le cas. Annoncer l’augmentation de 10% en 5 ans ce n’est
jamais qu’un retour au montant du RMI, équivalent à un demi SMIC
lors de sa création. Cela ne met pas plus de beurre dans les épinards ! Une réelle rupture aurait été de se fixer
comme objectif d’augmenter le cumul des minima sociaux au dessus du seuil de pauvreté, soit 9,50 euros par mois.
On ne combat pas la misère en maintenant des millions de personnes sous le seuil de pauvreté.
Le contrat d’insertion destiné aux jeunes non qualifiés pour bénéficier d’un RSA laisse un goût amère.
Une fois encore, il est demandé plus aux jeunes pour qu’ils bénéficient ce qu’ont, de plein droit, les plus de 25 ans.
C’est regrettable et infantilisant. Les travaux annoncés sur le sur-endettement ou l’ «amélioration conséquente
des aides aux familles mono-parentales» peuvent être positifs si le gouvernement consent à desserrer l’étreinte
d’une austérité qui fait plonger le pays. Il ne sert à rien de faire des économies sur le dos de la solidarité.
Plus les difficultés sociales sont traitées en amont, moins elles coûtent chères en terme de santé, d’école,
ou d’emploi. La générosité rapporte plus qu’elle ne coûte !
Enfin, un autre grand chantier reste toujours devant nous : celui de mettre fin à la méfiance des usagers et
des allocataires à l’égard des services sociaux ou de la Caisse d’allocation familiale qui ont été instrumentalisés
dans le cadre d’une politique de contrôle social et non d’accompagnement social. Il en est grand temps.
Communiqué du PCF – 11 décembre 2012
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