Jean-Marc Ayrault : la démission, c’est maintenant !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 décembre 2012
Jean-Marc #Ayrault : la démission c’est maintenant !
A gauche pour de vrai! nous n’avons rien contre l’homme Jean-Marc Ayrault.
Il nous est même sympathique. Ces hésitations lors de ses prises de paroles
en public, sa voix tremblotante le rendent humain, et nous on aime bien
l’humain d’abord. Sauf qu’un premier ministre désigné par un président élu
par un électorat de gauche, sur la thématique du changement, doit,
pour être crédible et respecté, impulser un changement de pratique
en mettant le cap à gauche. Or, la pratique politique n’a pas changé depuis le 6 mai, le cap politique non plus.
Commençons par le cap politique de Jean-Marc Ayrault qui s’inscrit dans la stricte continuité
de son prédécesseur :
- Les Roms, durant l’été, sont pourchassés.
- Les étrangers sont expulsés à la même infernale cadence qu’avant,
- Ils n’auront pas de droit de vote aux élections locales, exactement comme avant,
- Le traité européen est adopté sans référendum, comme seul un Fillon avant lui avait osé le faire
sur une question Européenne aussi capitale, infligeant l’austérité au peuple.
- Les exonérations de cotisations sociales patronales fleurissent comme les petits pains par temps
de rigueur.
- Les taux de TVA grimpent pour “soulager” y compris les entreprises du CAC 40, et tant pis
pour le pouvoir d’achat des salariés.
- Il intronise, Monsieur le premier de “gauche” la politique économique de l’offre, la pierre angulaire
de l’idéologie économique de droite.
Côté pratique politique, on nous avait promis le changement. On nous avait promis le dialogue social
pour défendre les salariés et leur venir en aide dans le rapport de force qui les opposent à un patronat
de plus en plus fier et autoritaire. A la place, nous avons un premier ministre qui écoute puis cède
à la moindre injonction d’un Medef, rendu puissant comme jamais grâce à une pseudo gauche totalement
conquise par la doctrine du marché financier qu’il s’agit de ne pas heurter et de comptes secrets helvétiques :
- On promet d’appliquer la loi toute prête pour interdire les licenciements boursiers, on se rend
aux universités d’été du Medef, Ayrault cède.
- On promet de ne pas accepter le PSE envisagé par PSA, Varin s’insurge, Ayrault cède.
- On promet d’aligner la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail,
des geonpis gueulent une fois, Ayrault cède.
- On promet de bloquer le prix des carburants afin d’aider les plus faibles, les pétroliers
et les distributeurs montrent quelques muscles, Ayrault cède.
- On promet de ne pas instaurer une TVA antisociale, Laurence Parisot l’exige, Ayrault cède.
- On promet de nationaliser Florange pour instaurer le retour de la puissance publique
dans la politique industrielle du pays, Monsieur Mittal menace, Ayrault cède.
- On promet la pérennité des emplois à Florange via un projet d’avenir “Ulcos”, en direct au JT
de 20h et, le lendemain, le même Monsieur Mittal rompt son engagement!
En définitive, Jean-Marc Ayrault est désormais désavoué par les syndicats qui parlent de trahison,
manipulé par un patronat conscient de la faiblesse politique d’un premier ministre, suffisamment
candide pour croire que personne n’a remarqué son accointance désormais éclatante avec la patronne
du Medef.
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