Michaël Moglia, conseiller régional du Nord-Pas de Calais quitte le Parti socialiste
Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 décembre 2012
Démissionner… maintenant !
Vous êtes nombreux à m’interroger sur les raisons
de ma décision de quitter le Parti Socialiste.
Pour répondre à ces interrogations, je reproduis
ci-dessous le contenu de l’intervention que j’ai faite
hier matin devant mes collègues
du Conseil régional.
Une explication plus détaillée viendra dans la presse en début de semaine prochaine.
Je remercie chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m’ont témoigné leur soutien ces derniers jours.
J’ai décidé de quitter le groupe « Socialiste, Citoyen et Radical ». J’ai au préalable pris la décision de quitter
le Parti Socialiste et la conséquence est bien sûr ma démission du groupe Socialiste ici, en Région.
J’ai milité 23 ans dans ce parti : j’ai été responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes dans ce département
pendant 6 ans, Secrétaire National de ce même mouvement pendant 9 ans, et j’ai siégé 9 ans également
au Conseil National du PS.
J’ai tout donné à ce parti avec les conséquences familiales, personnelles et professionnelles que cela implique.
Je sais bien que cette démission du groupe Socialiste a des conséquences pour la vie de notre Institution. J’ai pris
cette décision car, avec beaucoup d’autres, j’ai longtemps cru possible, notamment grâce à la démocratie interne
de mon parti, d’ancrer le PS davantage à gauche, et j’ai enfin la lucidité (et il m’aura fallu 23 ans !) de constater
que je me suis trompé. Depuis la victoire de mai dernier, nous ne faisons que reculer, abandonner, renoncer.
Système d’attestation lors des contrôles d’identités, encadrement strict des dépassements d’honoraire des médecins,
droit de vote des étrangers, limitation des écarts de salaires de 1 à 20 dans les entreprises publiques : sur chacune
de ces réformes, le Gouvernement a soit renoncé, soit reporté, soit affaibli leur contenu jusqu’à les rendre
complètement inutiles.
Je n’accepte pas, alors que nous avons dénoncé avec force la TVA Sarkozy durant la campagne présidentielle,
que celle-ci revienne sous une autre forme à l’occasion du rapport Gallois.
Enfin, la grande réforme fiscale – centrale dans le programme du candidat Hollande – ne sera probablement jamais
mise en œuvre. La ligne du Gouvernement actuel porte un nom : l’austérité. Mais elle porte aussi un chiffre,
comme une prison intellectuelle : les fameux « 3 % »
Il y a pour moi deux fautes majeures commise par le PS : n’avoir tiré aucun enseignement de la large victoire du NON
contre le Traité Constitutionnel Européen de 2005. (J’étais partisan farouche du NON.) La seconde faute, plus récente,
est le ralliement au traité Merkel-Sarkozy, largement pourtant rejeté par nos électeurs, traité imposant la « Règle d’Or »,
dont nous avions pourtant promis, il y a quelques semaines seulement, le rejet.
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