Les Palestiniens sont « vulnérables à des meurtres de masse » (Lynn Gottlieb, rabbine aux États-Unis)
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 décembre 2012
Vers quoi nous dirigeons-nous ?
Une réflexion sur le 74ème anniversaire de la Nuit de Cristal
par Lynn Gottlieb
Étant donné la politique israélienne, les Palestiniens sont
« vulnérables à des meurtres de masse », écrit Lynn Gottlieb,
rabbine aux États-Unis, qui appelle à une véritable mobilisation
et à des sanctions contre Israël, comme il y aurait dû y en avoir
lors de la « Nuit de Cristal », en novembre 1938, il y a 74 ans.
par la rabbine Lynn Gottlieb
Rétrospectivement, La « Nuit de Cristal » révélait ce qui allait se produire : le regroupement et l’extermination
des Juifs d’Europe. La majeure partie de l’humanité n’est pas intervenue et, pire, a fait le choix de bloquer les efforts
des Juifs pour s’échapper. Tandis que le monde collaborait ou choisissait d’ignorer les implications de chaque étape
sur le chemin du génocide, les Allemands menaient à bien leurs plans, publiquement et dans l’impunité. De façon explicite
ou implicite, les Allemands soutenaient un régime d’une incroyable brutalité. Ils étaient là tandis que leurs voisins
et leurs amis juifs étaient regroupés et exterminés. Les actes de résistance collective non violente, telle que celui
du village du Chambon (où 5 000 Juifs furent sauvés) ont été rares.
J’ai grandi à Allentown, en Pennsylvanie, j’appartiens à la sixième génération de Juifs américains dans la tradition
du judaïsme réformé. Je reste étonnée par la sagesse de mes maîtres rabbiniques en réponse à la Shoah.
Des rabbins de ma jeunesse, j’ai appris à ne pas me barricader dans des épaisseurs de peur et de méfiance ;
ils m’ont plutôt appris à protester contre le racisme dans toutes ses hideuses manifestations publiques,
parce que « Plus jamais cela ! » signifiait « Plus jamais cela ! » pour tout le monde.
Ils m’ont enseigné que, quand l’un de nous souffre, c’est nous tous qui souffrons.
Ils m’ont appris que le silence face à l’injustice est une complicité avec l’injustice. Ils reliaient ces enseignements
à leur conception de la religion juive.
Je n’ai jamais imaginé que j’aurais à appliquer ces leçons aux actes de la communauté juive, en relation avec Israël.
Je supposais à tort que la Shoah nous avait en quelque sorte immunisés contre le fait de nuire à autrui, que nous avions
appris la leçon de la Bible : n’opprimez pas les autres, parce qu’il vous est arrivé d’être opprimés.
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