Le Medef veut passer le Code du travail à la moulinette
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 décembre 2012
Travail
Le Medef casse le Code du travail
(Décryptage)
Alors qu’a repris la négociation sur la sécurisation de l’emploi,
le Medef franchit encore un cap dans sa volonté de flexibiliser
les salariés.
Décryptage d’un document qui passe à la moulinette
le Code du travail.
La négociation sur la sécurisation de l’emploi est mal engagée. Alors que s’est ouvert
une nouvelle séance de discussions hier entre syndicats et patronat, c’est le dialogue de sourds.
Il y a deux semaines, les organisations patronales ont soumis un texte jugé « provocateur » par la CGT, la CFDT,
la CFTC, FO et la CFE-CGC, qui l’ont unanimement rejeté.
Pour Maurad Rabhi, membre de la délégation de la CGT : « Au lieu de sécuriser l’emploi, il précarise encore plus
le marché du travail, contrairement à ce que demandait le gouvernement. Sur la lutte contre la précarité, les syndicats
s’accordent pour taxer les contrats courts. Au lieu de ça, le patronat propose la dégressivité des allocations
pour les chômeurs, un comble vu la situation explosive du chômage en France ! » Le Medef a aussi remis sur la table
ses accords de compétitivité-emploi, de modulation du temps de travail et du salaire pour le salarié, et évoqué
la simplification du licenciement économique.
Anne Braun, juriste à la CGT, constate que ce document « est la liste au père Noël du Medef. Toutes les vieilles lunes
patronales réapparaissent : flexibilité du CDI, facilités pour licencier, évitement du juge… C’est un texte de régression
sociale. Là, on ne les a jamais vus aller aussi loin ».
Un chantage à l’emploi
Dans la négociation, les syndicats ont pourtant posé leurs revendications en matière de sécurisation de l’emploi, sans succès.
La CGT propose un droit de veto pour les représentants des salariés au comité d’entreprise (CE). « Nous avons des exemples
concrets. Chez Electrolux, le patron veut licencier, alors que l’entreprise est rentable, les représentants du personnel doivent
pouvoir s’y opposer », explique Maurad Rabhi. Le syndicat prône aussi l’expérimentation de la sécurité sociale professionnelle
dans un territoire avec des droits attachés à la personne en matière de formation, protection sociale… Pour sécuriser à la fois
les salariés et les entreprises, la CGT souhaiterait mutualiser les cotisations des employeurs pour aider les entreprises
en difficulté.
Mais le patronat préfère rester agrippé aux accords de compétitivité-emploi. La CGT et FO rejettent ce chantage à l’emploi.
Sur cette question, la CFDT, la CFTC et la CGC se disent ouvertes à la négociation. Dans tous les cas, entre le patronat
et les syndicats, on est bien loin d’arriver au « compromis historique » voulu par François Hollande d’ici à la fin de l’année.
Décryptage du document
le 30 Novembre 2012
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