Violences policières, ça continue !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 novembre 2012
ÇA CONTINUE
Témoin de violences policières, il en devient victime
Par Eros Sana (14 novembre 2012)
Des cris, des coups. Une interpellation policière « musclée » dans le métro parisien. Un photographe
qui tente de prendre des images de la scène. Et se retrouve menacé, insulté, saisi violemment
par les forces de l’ordre. Bilan : 3 jours d’interruption de travail. Au commissariat, les policiers tentent
de le dissuader de porter plainte. Dans la France d’après Sarkozy, mettra-t-on fin un jour
à l’augmentation des violences policières ?
Maonghe Mbaitjongue est photographe professionnel.
À 0h50, dans la nuit du 8 au 9 novembre, il se presse
à la gare de Chatelet-Les-Halles pour ne pas rater
le dernier RER B qui doit le ramener chez lui, à Cachan.
Au détour d’un couloir, il entend des cris.
« Je n’ai eu qu’un réflexe de citoyen : si j’entends des cris
je me dirige vers là d’où ils viennent, pour apporter assistance
à une personne éventuellement en danger », explique-t-il.
Il est alors témoin d’une interpellation extrêmement violente : un homme, entouré de plus d’une vingtaine
de policiers et d’agents du Groupement de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR), l’organe de sécurité
de la RATP, est projeté au sol et reçoit plusieurs coups.
« On est en France ici, arrête de me casser les couilles avec tes droits »
M. Mbaitjongue cherche à prendre une photo de la scène. Un des agents se rend compte de sa présence : les policiers
exigent de voir les photos prises. Calmement, le photographe refuse, arguant que rien ne l’oblige à le faire et
qu’il n’a enfreint aucune loi. Les agents lui demandent de fournir une pièce d’identité, il tend son passeport français.
De nouveau, on lui ordonne de montrer les photos contenues dans son appareil. Refus ferme et répété du jeune homme.
C’est alors que la violence des forces de l’ordre se déchaîne. Brutalement, plusieurs agents se ruent sur le photographe,
le saisissent par ses habits, lui attrapent les bras. Tous essayent de lui prendre violemment son appareil photo des mains.
Les menaces et les insultes fusent. « Si on t’emmène en garde à vue, ça ne sera pas gratuit.
Et je ne te parle pas d’argent ! », lance un des policiers. Maonghe Mbaitjongue rétorque qu’il a des droits
et s’entend dire par l’un des policiers qui vient de menacer de casser son appareil : « On est en France ici,
arrête de me casser les couilles avec tes droits, il n’y a aucun témoin ! Cherche pas ! »
Photo : © Maonghe Mbaitjongue [Première interpellation qui a provoqué les événements relatés]
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