Grèce : Nouveau plan d’austérité voté dans la douleur
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 novembre 2012
Nouveau plan d’austérité voté en Grèce dans la douleur
Le parlement grec a voté dans la nuit un nouveau plan
d’austérité, prévoyant entre autre une nouvelle baisse
des salaires et retraites.
Le texte est passé d’une courte tête, à 2 votes près,
alors que 100 000 Grecs criaient leur colère
devant les portes du parlement.
« C’est eux ou nous ! », « Arrêtez le massacre ! », appelaient les banderoles des manifestants devant le parlement.
Ils étaient 100 000 à Athènes malgré le déluge de gaz lacrymogènes et pourtant les journaux du soir en Grèce
ont annoncé que la place était vide. La police a fini par disperser les manifestants dans la nuit à coup de leur tout
nouveau canon à eau. A croire qu’il n’y a pas de coupe budgétaire lorsqu’il s’agit de réprimer les manifestants.
Les députés ont « commis le plus grand crime politique et social jamais commis contre le pays et le peuple »,
a déclaré Nikos Kioutsoukis, secrétaire général du syndicat GSEE du secteur privé.
La loi prévoyant 18,1 milliards de coupes budgétaires supplémentaires a tout de même été votée par 153 des 299
députés présents (sur un total de 300), au prix de dissidences au sein de l’alliance gouvernementale unissant
la droite aux socio-démocrates et au petit parti de gauche modérée Dimar. Six parlementaires du Pasok
et un conservateur n’ont pas voté oui, et ont été immédiatement radiés de leurs groupes parlementaires, tandis
que 15 députés du Dimar s’abstenaient, comme ils l’avaient annoncé, et le 16ème votait contre. Ce jeudi matin
un nouveau député a démissionné du Pasok, fragilisant encore davantage la majorité parlementaire de la coalition.
Le chef de l’opposition de gauche Alexis Tsipras a à nouveau réclamé des élections pour amener au pouvoir
un « gouvernement de salut social pour sauver le pays de la destruction et du chaos », après trois ans d’austérité
et cinq de récession qui ont mis au chômage plus du quart de la population active. Rappelons l’absurdité
de ces mesures imposées par l’UE et le FMI. Outre le suicide économique et les drames humains, la Troika impose
à la Grèce un double plan d’austérité de 32 milliards d’euros, pour finir par lui accorder un prêt (même pas une aide)
de 31 milliards.
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