États-Unis : que va-t-il faire de sa victoire ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 novembre 2012
Dans l’humanité ce jeudi :
États-Unis : que va-t-il faire de sa victoire ?
Moins bien élu quand 2008, Barack Obama va devoir
affronter sans attendre plusieurs sujets sensibles
comme le surendettement, les relations avec l’Iran,
la mise en ɶuvre de sa réforme de la santé
et la défense du droit à l’avortement.
L’éditorial de Maurice Ulrich : Et Maintenant ?
L’Amérique du progrès qui attendait tant d’Obama
il y a quatre ans n’a pas réellement gagné.
Il fallait qu’Obama l’emporte pour que Romney soit battu.
Le candidat républicain va pouvoir prendre sa retraite de
milliardaire. Il s’en est fallu de peu, et le faible écart de voix,
contrairement à ce qui s’était passé il y a quatre ans,
où Obama l’avait largement emporté, montre à quel point
le président sortant a été à la peine, et pour cause.
Les États-Unis sont toujours plongés dans une crise profonde et le rêve américain a volé en éclats. La frénésie
médiatique qui nous a servi la campagne électorale du petit-déjeuner au souper a eu au moins un mérite.
Nous faire voir dans nombre de villes ces quartiers entiers dévastés par la crise, ces hommes et ces femmes
campant dans de misérables tentes à côté de leurs maisons dont ils ont été chassés, ces travailleurs
et ces retraités dormant dans leur voiture, ces services publics totalement à la dérive, ces villes tellement endettées
qu’elles ne payent plus leur personnel…
Au plan politique même, la personnalité d’Obama, d’une certaine manière, fait écran à cette autre facette
du « rêve » américain. Tout citoyen américain peut devenir président des États-Unis. À condition de mener campagne
avec un milliard de dollars.
Il est vrai qu’existe une autre Amérique, d’autres États-Unis, pour être plus précis. C’est celle des Indignés
de Wall Street qui disent « nous sommes les 99 % », celle qui place en tête des préoccupations des jeunes, les inégalités
entre les pauvres et les riches, celle qui aspire à la solidarité et à la tolérance. À l’exception de la Californie,
où l’abolition de la peine de mort a été rejetée, les référendums qui accompagnaient dans plusieurs États l’élection
du président ont été marqués par une avancée des idées progressistes. Qu’il s’agisse du mariage homosexuel
ou du droit à l’IVG et à son remboursement.
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