Plan compétitivité : Les ménages vont payer cash !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 novembre 2012
Dans l’Humanité, ce mercredi,
les Français passent à la caisse pour le plan compétitivité
« L’idéologie qui guide ces mesures proposées
par Jean-Marc Ayrault reste dans les sillons
du libéralisme pour qui travail vivant et secteur
public sont un coût à réduire et pas une source
de progrès », estime Michel Guilloux qui signe
l’éditorial de l’Humanité de ce mercredi.
Le moins pire est-il mieux que le meilleur du pire ? Pierre
Dac aurait sans doute eu une réponse affûtée à la question,
mais lorsqu’il s’agit de l’état du pays, de ceux qui y vivent,
y travaillent ou aspirent à travailler, le rire se fige au jaune.
Depuis un an, le Medef pariait sur le cheval Sarkozy pour
obtenir un coup de massue de 60 milliards sur les ménages
et dépenses publiques afin d’accroître, encore plus,
la rentabilité financière de ses mandants. Les Français ayant
tranché, le syndicat des grands patrons, la droite
revancharde, les « experts » à œillères de la doxa ultralibérale,
secourus par le FMI, l’OMC, la Banque mondiale et autres agences de notation financières – dont on se souvient le rôle
dans la crise des subprimes puis de la dette publique grecque – tous se sont arc-boutés sur un objectif :
ce qu’ils n’avaient pu obtenir par les urnes, ils l’obtiendraient par une offensive à la brutalité sans précédent.
Alors non, ce ne seront pas 60 milliards en une fois mais le tiers sur trois ans à partir de 2014… Il n’en demeure pas
moins que le fond de l’analyse demeure, d’où l’embarras d’une bonne partie de la droite qui ne trouve à redire que sur
la méthode, répétant en boucle la formule d’« usine à gaz », n’ayant point d’autre critique à porter au fond. Certes,
point de baisse directe et massive des cotisations sociales, donc pas d’attaque frontale de la protection solidaire comme
en rêvait la réaction. Il n’en reste pas moins que l’impôt indirect, la TVA, pèse sur les ménages et est d’autant plus injuste
que son poids est à mesure inverse de la modestie des revenus. Ajoutons la baisse des dépenses publiques, un crédit
d’impôt sans aucune contrainte hormis une « transparence » réclamée… L’idéologie qui guide ces mesures reste dans
les sillons du libéralisme pour qui travail vivant et secteur public sont un coût à réduire et pas une source de progrès.
S’agissant du secteur financier, le gouvernement envisage de séparer les activités « utiles à l’investissement et à l’emploi »
de « leurs opérations spéculatives ». Le mot spéculation fut lâché hier en un lapsus dont beaucoup auront fait leurs choux
gras mais là réside bien le cœur du problème. La majorité gouvernementale croit en l’orthodoxie de l’austérité
budgétaire – fût-elle « juste » – et espère tirer le pays du gouffre en misant sur la spécialisation de la production dans
des secteurs de « pointe ». Comme le soulignait hier Pierre Laurent pour le PCF, « les profits accrus ainsi dégagés iront
principalement vers les placements financiers et les délocalisations puisque la demande intérieure s’en trouverait encore
plus handicapée ». Nulle part il n’est question de s’attaquer aux 309 milliards d’euros qui, chaque année, vont du fruit
du travail vers les dividendes aux actionnaires et le service financier de la dette des entreprises. Ce point
aveugle nourrit depuis des années l’enfoncement du pays comme l’idée de fatalité devant la crise.
[Lire la suite sur humanite.fr]
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.