Union budgétaire : le « gang des quatre » abat ses cartes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 octobre 2012
Union budgétaire :
le « gang des quatre » abat ses cartes
L’adoption du nouveau traité européen, le Pacte budgétaire, n’était qu’un préalable : en vue du Sommet européen
des 18 et 19 octobre, les institutions et les gouvernements européens réfléchissent aux prochaines étapes
de l’intégration des politiques économiques des États membres.
Jusqu’à présent, l’intégration des politiques budgétaires des États membres
de l’UE a pris la forme d’une institutionnalisation des politiques d’austérité,
à travers des contraintes de plus en plus fortes sur les budgets publics,
décidées en évitant soigneusement toute consultation populaire. Et cette fuite
en avant austéritaire n’est pas près de finir.
C’est du moins ce que suggère la lecture du projet des conclusions du prochain
Sommet, proposées le 1er octobre par le Président du Conseil européen
Van Rompuy aux États membres, élaboré en collaboration étroite avec José
Manuel Barroso (Commission européenne), Mario Draghi (BCE)
et Jean-Claude Juncker (Eurogroupe) – le « gang des quatre ».
Ce document (disponible ici) se présente en deux parties – la première sur
le Pacte de croissance, la seconde sur le « parachèvement de la zone euro ».
Si la première reprend des éléments dans la droite ligne de l’agenda européen
de compétitivité (libéralisations, dérégulation, flexibilisation, libre-échange, etc.
lire notre précédent article), la seconde présente des pistes pour les futures
évolutions institutionnelles de l’Union européenne, et notamment la mise en place d’une « union budgétaire ».
Dans la pratique, cette union budgétaire a vocation à s’inscrire dans le prolongement des efforts de « disciplines
budgétaires » et de réformes « structurelles de compétitivité ». Comme le relate un article du Monde,
des désaccords existent notamment entre Français et Allemands sur l’utilisation du budget.
Pour le gouvernement français, le budget devrait pouvoir servir à « faciliter les ajustements aux chocs affectant
certains pays » ; c’est le fédéralisme budgétaire « classique » qui consiste à organiser des transferts entre
différentes zones pour s’attaquer à des déséquilibres régionaux et nationaux que la politique monétaire,
nécessairement centralisée, ne peut résoudre.
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