Grande journée de mobilisation pour l’emploi, heure par heure
La rédaction de l’Humanité est en ordre de marche
pour vous faire suivre, heure par heure, la grande
journée de mobilisation pour la défense de l’industrie
et de l’emploi.
Retrouvez au fil de la journée témoignages,
état de la mobilisation et photographies.
16 heures : Derrière la fermeture d’Aulnay et la liquidation de milliers d’emplois dans tout le pays, le sort de
la recherche et développement dans le groupe PSA mobilise également dans les rues de Paris.
« Dans le milieu des ingénieurs, on discute pas mal de la situation, témoigne le délégué Cgt du centre R&D
de la Garenne. Le plan est gelé tant que le rapport d’expertise n’est pas présenté au comité central d’entreprise,
mais la direction cherche à démotiver tout le monde pour obtenir quoi qu’il arrive les 10% de suppression
d’emplois à la fin de l’année: 200 salariés en moins sur 2600 ! Et ceci dans un contexte où, l’année dernière,
700 prestataires extérieurs nous ont déjà quittés… Pour l’heure, on ne voit pas bien ce que le gouvernement
fait, avec ses réunions tripartites ! Si on sacrifie la recherche, c’est tout le groupe qui sera condamné à moyen
terme. »
15h30 : Une vingtaine de métallos liégeois, eux aussi victimes de l’appétit de profits insatiables de Mittal,
sont présents dans le défilé.
Fabian, délégué FGTB, ne voit pas Florange survivre sans ses hauts-fourneaux: « Il faut des sites intégrés
avec une filière à chaud et une à froid. On le voit bien chez nous à Liège, Mittal est en train de liquider
les hauts-fourneaux et de licencier 595 salariés… On ne peut le laisser démanteler toute la sidérurgie en Europe
de l’Ouest. »
Les salaries de Disney sont également présents, car « 1 emploi supprimé dans l’industrie c’est 2 emplois perdus
dans le commerce et les services », explique l’un de leurs porte paroles.
La mobilisation est également un succès en province. A Rennes, près de 4000 manifestants ont pris
le départ à 14 heures de la place de la gare, après les interventions des travailleurs de PSA, STX, Technicolor,
la poste et de l’éducation nationale.
Ils étaient 7000 à Bordeaux ce matin à 11 heures, autant à Lyon, avec la présence remarquée des salariés de
Renault-Trucks, d’Arkema, de Rhodia et d’ArcelorMittal. « La solution à la crise et le retour à une croissance soutenue
ne se trouvent pas dans l’abaissement du coût du travail, mais dans l’urgence de s’attaquer au coût du capital »
a dit Bruno Bouvier, secrétaire régional de la CGT Rhône-Alpes.
A Marseille, plusieurs milliers de manifestants ont défilé en fin de matinée sous des banderoles clamant
le « refus des plans de rigueur ». On a été agacé par le recul du gouvernement devant le Medef. C’est clairement
un premier avertissement au gouvernement pour lui rappeler le rapport de force dans ce pays », a affirmé la secrétaire
générale de la CGT locale, Mireille Chessa.
15 heures : La journée de mobilisation pour l’emploi est « une réussite » affirme Bernard Thibault. Rien qu’à
Paris, « des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la CGT ». Et effectivement il y a foule ! Le cortège
s’étire. Quand les premiers s’approchent de Montparnasse, les derniers commencent à peine à descendre l’avenue
des Gobelins. Pour Bernard Thibault, cette journée « est une alerte à l’égard des pouvoirs publics et du patronat » alors que
« la situation rend chaque jour plus gravissime l’état de l’appareil industriel. »
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par humanitefr
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