Motion des organisations syndicales de retraité(e)s du Nord
CGT, FGR-FP, FSU, SOLIDAIRES, UNSA
;
A Monsieur le Préfet de Région
Le 11 octobre 2012, les retraités se mobilisent et agissent auprès des élus à Paris et localement sur tout
le territoire à l’appel de leurs organisations syndicales nationales de retraités, UCR-CFDT, UNAR CFTC,
UNIR CFE-CGC, UCR-CGT, FGR-FP, UNSA Retraités
et dans le Nord avec la CGT, FGR-FP, FSU, SOLIDAIRES, UNSA.
Les organisations syndicales de retraités souhaitent attirer l’attention du gouvernement sur la dégradation
de la situation des retraités et personnes âgées qui n’a pas été abordée lors de la conférence sociale
des 9 et 10 juillet 2012.
Les retraités, qui forment un groupe social important de 15 millions de personnes, ont des attentes fortes,
tant vis-à-vis des mesures sociales qui doivent être prises par le gouvernement, que sur les chantiers
qui seront ouverts pour des changements en profondeur.
Les organisations syndicales de retraités demandent que des dispositions immédiates soient prises pour
résoudre la dégradation du pouvoir d’achat des retraités.
Des mesures urgentes doivent être prises pour tous les retraités avec une attention particulière en direction
des retraités qui touchent des basses pensions. En effet, des situations de grande précarité touchent de plus en plus
de retraités âgés, surtout les femmes vivant seules. Pour rappel, nous revendiquons un minimum de pension
au niveau du SMIC pour une carrière complète.
Concernant la perte d’autonomie, des mesures urgentes sont nécessaires pour aider à financer l’APA et donner
de réels moyens aux services d’aides à domicile. Il est urgent de diminuer le reste à charge des personnes
âgées et des familles.
Nous rappelons la nécessité de créer un droit à prestation universelle de compensation de la perte d’autonomie
quel que soit l’âge ou le handicap, prise en charge par la solidarité nationale, dans le cadre de la sécurité sociale.
L’accès aux soins est un droit fondamental qui doit être effectif pour tous, partout et à tout moment.
Il est sérieusement mis à mal par la hausse des dépenses de santé directes (divers forfaits, dépassements
d’honoraires ou franchises médicales), par la hausse des cotisations des complémentaires santé et bien d’autres
dispositions qui ont conduit de nombreux retraités à renoncer à se soigner, faute d’argent.
Les difficultés d’accès aux soins ne sont pas propres aux retraités, elles frappent tous les Français. Mais ces difficultés
prennent une importance accrue pour les retraités et, tout particulièrement, pour les retraités âgés en raison
des handicaps liés au vieillissement.
Des mesures concrètes et rapides doivent être prises, afin de renforcer notre système de protection sociale solidaire.
Les organisations syndicales de retraités demandent que ces trois sujets, sur lesquels elles ont des exigences
revendicatives et des propositions très concrètes à formuler, ne soient pas oubliés. Elles demandent que
le gouvernement ouvre un cadre qui permette d’exprimer concrètement ces exigences.
Les retraités qui représentent l’un des moteurs du développement économique et de la société, refusent d’être
encore aujourd’hui uniquement considérés comme un coût et de plus, sanctionnés en pouvoir d’achat, sur la possibilité
d’accès aux soins, la perte d’autonomie et dans leur droit à pouvoir vivre leur retraite dans de bonnes conditions.
Les retraités, comme tous les citoyens, attendent du gouvernement des décisions justes et équitables allant
dans le sens du progrès social pour tous.
Cela exige des réponses nouvelles priorisant l’emploi, la cohésion sociale, la réduction des inégalités, tenant compte
des attentes et exigences sociales qui sont urgentes à prendre en compte et à satisfaire dès maintenant.