La folle impunité des marchands de mort
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 septembre 2012
Insalubrité
La folle impunité des marchands de mort
Après l’incendie meurtrier de dimanche,
les élus de Saint-Denis revendiquent plus de moyens
à l’état et un renforcement de la loi contre l’habitat
insalubre.
Les terribles récits de l’incendie du 39, rue Gabriel-Péri,
à Saint-Denis, ce week-end, rappellent immanquablement
ceux de l’hôtel Paris-Opéra, de l’immeuble du boulevard Vincent-Auriol, en 2004, ou celui plus récent de Pantin en octobre
2011. À chaque fois, familles et enfants se retrouvent plongés dans les flammes et l’effroi par des propriétaires peu scrupuleux
ou des marchands de sommeil, devenus de véritables marchands de mort.
« Sur une dizaine d’années, une trentaine de personnes sont mortes à Saint-Denis à cause de l’habitat indigne,
dans des incendies ou des effondrements », confiait à l’AFP Stéphane Peu, l’adjoint à l’urbanisme de Saint-Denis, lancé
depuis longtemps dans une bataille contre l’insalubrité. De fait, « l’immeuble calciné ce week-end faisait partie des bâtiments
ciblés par le Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés », rappelle le maire (PCF), Didier Paillard.
Un appel au législateur
Premier du genre, ce plan mobilise « près de 70 millions d’euros d’argent public et privé, dont 23 millions versés par la communauté
d’agglomération Plaine Commune et la ville ». Celle-ci a lancé dès 2008 une procédure à l’encontre des copropriétaires de la rue
Gabriel-Péri et engagé, après un arrêté de péril imminent pris en juin, des travaux d’urgence sur le système électrique et pour éviter
un effondrement du plancher. Mais la volonté politique ne suffit pas en l’état actuel du droit, déplore le maire, qui doit lancer ce matin
un appel au législateur pour permettre aux pouvoirs publics « de se substituer aux propriétaires privés défaillants ».
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