Traité européen : 72 % des Français veulent un référendum
Posté par communistefeigniesunblogfr le 27 août 2012
Ce lundi dans l’Humanité :
72 % des Français veulent un référendum
Selon notre sondage CSA-L’Humanité, une très large majorité
de l’opinion publique souhaite être consultée sur le traité
qui imposerait la règle d’or budgétaire à la France.
Une question qui fut également longuement débattue lors
des « Estivales citoyennes » qui ont eu lieu de week-end.
L’éditorial de Patrick Apel-Muller, Sous le manteau pourpre…
Les résultats de notre sondage CSA sont sans appel. Soixante-douze pour cent
des Français souhaitent qu’un référendum soit organisé pour ratifier le traité européen
qui instaure à l’échelle du continent la règle d’or chère à Nicolas Sarkozy et
Angela Merkel.
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle sont les plus nombreux à le souhaiter, mais c’est également
le cas des deux tiers des électeurs socialistes qui ont en mémoire le onzième des soixante engagements de François Hollande
qui prévoyait la renégociation du traité. Pour l’heure, rien de consistant n’a été obtenu et c’est toujours sous la toise des marchés
financiers qu’il s’agit de courber les peuples du continent, de les enfermer dans une austérité à perpétuité.
« Les privilégiés égoïstes, écrivait Jaurès, veulent jeter sur leurs privilèges le manteau pourpre » de la raison et de la vertu.
C’est tout le contraire en la circonstance : les milieux dirigeants allient l’injustice à l’inefficacité qui conduit à la récession et même
à des reculs de civilisation, comme en témoigne le cortège de souffrances qui emporte la Grèce. Alors qu’il faudrait l’en libérer,
François Hollande a souhaité, à la fin de la semaine, que ce pays s’y conforme docilement. Comment l’Europe pourrait-elle survivre
longtemps à une loi si inhumaine ?
On comprend mieux pourquoi les partisans de cette règle d’or et de cette poigne de fer (les sarkozystes, réunis vendredi à Nice) ou
ceux qui ne se sentent pas le courage de les combattre (une bonne partie des dirigeants socialistes réunis à La Rochelle)
préféreraient ne pas être obligés à un débat public qui dévoilerait les dangers de ce traité.
Faut-il pour autant se prêter à une violation de la souveraineté populaire en écartant le peuple de ce débat ?
Faut-il commettre cette sorte de coup d’État à froid qui entraverait les possibilités de réformes progressistes à l’avenir ?
L’opinion sent bien que cette volonté de ratifier ce texte en se passant de son consentement cache de troubles desseins.
C’est pourquoi elle veut être consultée.
[Lire la suite sur humanite.fr]
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.