Le « Comte DRAGHI-LA » et les vampires de la BCE
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 août 2012
Le « Comte DRAGHI-LA » et les vampires de la BCE
par Pedro da Nóbrega
Les déclarations péremptoires assénées par le Président de la Banque Centrale Européenne au début de ce mois
conditionnant toute intervention de l’institution qu’il dirige à la poursuite et à l’aggravation des politiques
d’austérité qui ne cessent de causer de profonds dégâts sociaux dans les pays de l’Union Européenne ont au
moins le mérite d’éclairer d’un jour cru la réalité institutionnelle de cette Union Européenne où le pouvoir effectif
est inversement proportionnel à la légitimité démocratique.
Surtout lorsqu’il assortit cette fin de non-recevoir aux demandes d’intervention qui se multiplient face à des situations de
récession qui ne cessent de s’étendre, d’une déclaration pour le moins osée, venant d’un technocrate financier dépourvu
justement de toute légitimité démocratique : « La politique monétaire ne peut pas tout, et surtout pas compenser le manque
d’action des politiques », fermez le ban !
Mario Draghi en commandant du Titanic Europe,
au carnaval de Viareggio (Italie) en janvier 2012
Outre le fait que ces propos traduisent un mépris incommensurable
à l’égard des responsables politiques, ils illustrent la matrice
illégitime et autoritaire de l’institution que dirige ce triste sire.
Car ils négligent totalement le fait que la politique monétaire
constitue précisément un des piliers de la souveraineté populaire
et démocratique et que son action devrait justement,
dans le cadre d’institutions qui se veulent démocratiques, être soumise au contrôle de la représentation politique.
Or il n’en est rien et malgré la situation de récession que connaissent l’Espagne, la Grèce et le Portugal notamment, la seule
injonction émise par le Président de la B.C.E. réside dans l’approfondissement de la politique austéritaire, ce qui dans le
langage « châtié » des financiers s’intitule la poursuite des « efforts de consolidation budgétaire et de réformes structurelles ».
C’est-à-dire continuer à saigner les peuples jusqu’à la dernière goutte.
Ils éclairent aussi d’un jour cruel les illusions de ceux qui croient pouvoir infléchir cette dictature des marchés en se satisfaisant
de quelques couplets pavés de bonnes intentions sur la croissance mais qui ne comportent aucune obligation ni encore moins
d’engagements financiers significatifs.
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Merci à Tlaxcala
Date de parution de l’article original: 22/08/2012
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=8035
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