Ce mardi dans l’Humanité, le scandale des « prépas » payantes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 août 2012
Enseignement supérieur
Le scandale des « prépas » payantes
2000 euros le mois de stage intensif d’été. Privées et même publiques,
les « boites à concours » viennent aggraver la sélection sociale,
alors que depuis dix ans, le coût de la vie étudiante n’a cessé de grimper.
Un véritable frein à la démocratisation des études supérieures.
Être étudiant et réussir ses études devient un luxe.
Le chiffre est tombé hier. Selon la traditionnelle enquête de l’Unef, le coût de la vie
étudiante augmenterait de 3,7 % pour l’année universitaire 2012-2013, soit presque
le double de l’inflation.
« Les étudiants s’appauvrissent deux fois plus vite que le reste de la population »,
déplore Emmanuel Zemmour. Le président du premier syndicat étudiant n’hésite plus
à parler de « paupérisation » de cette catégorie sociale.
Plusieurs causes expliquent cette hausse continue. La principale reste la progression des loyers sur un an, à Paris (+ 10,8 %)
comme en région (+ 2,3 %), alors que le logement représente en moyenne 50 % du budget annuel d’un étudiant. S’y ajoutent
l’alimentation (+ 3,2 %), le prix des vêtements (+ 4 %) et l’augmentation de 2 % des frais obligatoires (frais d’inscription,
cotisation à la Sécurité sociale, prix du ticket de restaurant universitaire).
Le tout se déroule sur fond de crise économique et sociale. « Ce qui rend impuissante la majorité des familles à soutenir
les enfants pour leur permettre d’accéder à un diplôme », souligne Emmanuel Zemmour. Pour l’Unef, cette situation est d’autant
plus dramatique que les étudiants restent la population « la moins bien protégée face à la crise ». Seuls 20 % des étudiants
bénéficient d’une bourse mensuelle.
Conséquence : le salariat d’appoint et autres jobs continuent de se développer à vitesse grand V. En 2006, ils étaient 48 %
à déclarer exercer une activité salariée à côté de leurs études. Ils sont désormais 73 % ! Des revenus qui représentent
pour les étudiants non boursiers environ 50 % des ressources mensuelles. « Les petits boulots sont devenus la première
source de financement des études », constate le syndicat.
Une tendance encore jamais vue. Et très inquiétante. Car ces jobs, qui concernent en priorité les jeunes de milieux populaires,
restent la première cause d’échec à l’université. Selon l’Insee, les étudiants auraient près de deux fois plus de chances de réussir
leur année s’ils ne jonglaient pas entre études et petits boulots…
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Les prépas payantes :
concernant le titre , ce n’est pas une nouveauté !!! Mais un phénomène qui s’accentue au fil des années . Et à qui profite ce phénomène ? aux boîtes privées ,même sous contrat , qui se font ainsi une clientèle et du fric. On pourrait aussi mettre en cause les cours particuliers , dès l’école primaire , assurés par des enseignants certes mal payés mais qu’on ne voit guère dans les mouvements revendicatifs .
Quant au contenu de l’article ,les études supérieures coûtent de plus en plus et les aides, elles , n’augmentent guère et laissent sur le bord du chemin des étudiants méritants : une perte pour la nation française qui en aurait pourtant bien besoin . Il y en aurait des choses à dire sur ce sujet ……