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Espagne : « Ils veulent revenir au temps de Franco »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 juillet 2012

 

Espagne : « Ils veulent revenir au temps de Franco »

 

Par Nathalie Pédestarres

Espagne : « Ils veulent revenir au temps de Franco » dans Espagne arton2535-13b83-300x225Suppressions de droits syndicaux, quotas d’arrestations illégales

à respecter, protocoles et uniformes inspirés de l’armée…

Le premier syndicat de policiers espagnols – le Syndicat unifié

de la police – dénonce une tentative de militarisation des missions

des policiers et de leur corporation. Son secrétaire général

exprime également son soutien au mouvement des Indignés.

« Ils veulent revenir au temps de Franco. Et ça,

on ne va jamais l’accepter. […]

La réforme de la Loi du personnel de la police nous ôte maintenant des droits

que nous avions jusque-là. » José Manuel Sánchez Fornet est le secrétaire général du premier syndicat de

policiers en Espagne (Sindicato Unificado de la Policía, SUP), il est connu pour son franc-parler. Ce qui le rend furieux,

ce sont les derniers amendements de deux lois en discussion à l’Assemblée, concernant la police [1]

« Attirail nazi »

D’abord, l’entrée en vigueur de nouvelles règles protocolaires. Elles sont selon lui inspirées de l’armée et de la Guardia Civil

(à statut militaire) : obligation des policiers de défiler au pas, de chanter l’hymne militaire « La muerte no es el final »

(La mort n’est pas la fin), l’obligation pour les femmes policiers enceintes d’obtenir une prescription médicale pour pouvoir

porter des vêtements civils avant les trois premiers mois de grossesse, imposition d’une longueur règlementaire pour les

coupes de cheveux féminines… Le SUP qualifie même le nouvel uniforme – bâton de commandement, casquettes,

gabardine – « d’attirail nazi » ! Et dénonce une militarisation esthétique de leur uniforme.

Mais c’est surtout la suppression, dans la « Loi du personnel de la police », de tout un chapitre consacré au droit d’information

et de négociation collective qui a déclenché la sonnette d’alarme. Et pas seulement au sein du SUP, mais aussi d’autres

syndicats comme la Confédération espagnole de la police (CEP), deuxième syndicat de policiers, traditionnellement en faveur

des décisions prises par l’actuel gouvernement de droite.

Violations de droits civiques

José Manuel Sánchez Fornet évoque même pour son syndicat la possibilité de « retourner dans la clandestinité ». Fondé en 1978,

alors que débute la transition démocratique après la fin de la dictature franquiste, le SUP a été « hors la loi » jusqu’en 1984 à

cause de son activité syndicale au sein d’une police militarisée et très politique.

« Nous défendions la démocratisation, la Déclaration universelle des droits

de l’homme, la Constitution espagnole… Enfin : une police civile au service

des citoyens et respectueuse de leurs droits. »

[Lire la suite sur Basta!]

Photo : © EFE/Fernando Villar

 

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