Aube dorée, sombre crépuscule

Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 juin 2012

 

Aube dorée, sombre crépuscule

 

Aube dorée, sombre crépuscule dans Austerite arton17058-0ab2dPar Yann Fiévet

Le 17 juin dernier, la Droite conservatrice a remporté les élections législatives

en Grèce. Aussitôt et partout les Bourses se sont redressées – certes pour

quelques heures seulement – pour marquer la satisfaction des « milieux »

financiers de constater que leurs intérêts ne seront pas menacés par le pouvoir

politique resté fidèle à l’orthodoxie européenne en la matière. Les éditorialistes

les moins critiques ne s’y sont pas trompés : aux quatre coins de l’Europe « communautaire », ils ne craignent pas d’affirmer

que les Grecs ont eu la sagesse de voter pour la poursuite de la politique d’austérité. L’audience du parti nazi dénommé

« Aube dorée » suscite beaucoup moins leurs prolixes commentaires. Et que dire de la multiplication des agressions contre

les immigrés africains de ces derniers mois en Grèce ? Il l’ignore tout bonnement. La campagne médiatico-politique anti Grèce

et anti Grecs orchestrée au cours de la dernière année était déjà emblématique de l’échec de l’Europe. Les poussées racistes

et xénophobes qui affectent désormais la société grecque ne font que confirmer la défaite cuisante de l’idéal démocratique

européen.

Les Grecs doivent donc payer. Leur inconséquence fiscale, leur laxisme légendaire et la prévarication de leurs dirigeants.

Christine Lagarde l’a dit : les petits africains qui ne vont pas à l’école sont plus à plaindre que ces Grecs geignards. Et en

matière de gros sous et de moralité fiscale ou financière la patronne du FMI fait autorité. Dans le monde manichéen dessiné

pour le vulgum pecus, on oppose à l’envi les fourmis méritantes et les cigales insouciantes. Il est définitivement admis par

l’homme de la rue que le peuple grec appartient à la seconde engeance. Et tant pis si la réalité mérite mille fois mieux que

ce trivial caniveau. Tant pis si le mot austérité n’a pas de sens tant que l’on ne dit pas comment on entend appliquer la rigueur

qui en découle. L’austérité, demain comme hier, ne rimera pas avec justice sociale. On ne touchera pas à la colossale sinécure

des armateurs grecs. Eux ne se contentent pas d’oublier de payer leurs impôts : ils en sont exonérés ! On va continuer de

renflouer les banquiers grecs et les banquiers d’ailleurs trop engagés dans la dette grecque. On va amputer encore

« le salaire minimum » et les maigres retraites. Oui, les « petits » grecs doivent payer.

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