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Sommet des Peuples : « Nous ne gagnerons rien sans une campagne radicale contre le capitalisme financier international. » (Pablo Solon)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 juin 2012

 

Le Sommet des peuples remonté contre celui de la Terre

 

Sommet des Peuples : « Nous ne gagnerons rien sans une campagne radicale contre le capitalisme financier international. » (Pablo Solon) dans Environnement dsc_0047-300x199De notre envoyée spéciale à Rio.

Les travaux ont démarré au Sommet des Peuple de Rio.

Dans les allées, l’ambiance reste à la détente.

Mais le ton monte sous les chapiteaux, où les intervenants

récusent les dirigeants mondiaux.

« Nous ne gagnerons rien sans une campagne radicale contre le capitalisme

financier international. » Pablo Solon, ambassadeur bolivien, n’a rien

perdu de sa verve. C’est lui qui, en 2010, lors de la  16ème conférence

des parties sur le climat, avait voté, au nom de son pays et seul face au monde, contre un accord politique qui préludait la fin

du Protocole de Kyoto. Il officie cette année dans le cadre du Sommet des peuples, où, si la récréation continue dans les allées,

les travaux ont bel et bien démarré sous les chapiteaux.

Droit des travailleurs, préservation des bien communs, lutte contre l’accaparement des terres ou pour la souveraineté alimentaire :

les séances plénières se sont enchainées dans le parc de Flamengo. A deux brassées de la plage, quasi vide en dépit du soleil,

et alors que les traverses grouillaient de visiteurs, les délégués internationaux n’ont pas lâché la tâche qu’ils se sont assignée,

lors de débats aux horaires certes flottants, mais qui ont tous fini par se tenir.

Avec la même bête noire en ligne de mire : l’économie verte. Celle là même sur laquelle doit se pencher le Sommet de la Terre,

conférence des Nations unies qui s’ouvre officiellement mercredi et autrement baptisée Rio+20.

« Ceux qui ont promu la financiarisation du carbone, sont en passe d’en faire de même avec l’eau et la biodiversité », poursuivait

Pablo Solon lors d’une rencontre où la colère vis-à-vis des dirigeants mondiaux a tonné.

 

dsc_0390-300x199 Sommet des peuples de Rio dans Environnement« Nous n’avons plus rien à faire des négociations (du Rio+20, NDLR)

et des promesses de l’ONU », tambourinait ainsi Wahu Kaara, responsable

d’une organisation kényane, lors d’une intervention furieusement applaudie.

« Depuis vingt ans, on n’a fait que nous mentir. Il ne faut plus rien attendre

d’eux et avancer avec nos solutions, en reprenant notre pourvoir. »

De l’autre côté de la ville, dans le très réservé Rio centro – où les cariocas

ne seront sans doute pas invités à se promener -, les travaux préliminaires

à la conférence onusienne sont, eux, en passe de s’achever.

Le texte qui sera présenté mercredi au 193 États a été achevé dimanche dans sa mouture définitive. Sans surprise, il consacre

un large chapitre à l’économie verte. Il opère également un retour en arrière sur la reconnaissance d’un certain nombre de droits,

dont ceux à l’eau et à l’énergie. Pas de quoi, donc, rasséréner les protagonistes du Sommet des peuples. Vingt ans après

la conférence de Rio de 1992 qui, en consacrant la notion de développement durable, avait obtenu un relatif consensus en sa faveur,

celle de Rio 2012 pourrait bien signer le divorce entre société civile et ONU.

>>> Le plus : le reportage en images de notre envoyée spéciale à Rio

humanitefr le 18 Juin 2012

 

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Rio+20 : La marchandisation de la nature

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 juin 2012

 

NÉOLIBÉRALISME VERT

Rio+20 : comment multinationales et marchés financiers comptent

s’accaparer la nature

 

Rio+20 : La marchandisation de la nature dans Environnement rio-plus-20Par Sophie Chapelle

Un nouveau sommet des Nations unies sur le développement

durable s’ouvre à Rio le 20 juin (Rio+20).

Au programme : la mise en place d’une « économie verte »,

présentée comme une solution à l’épuisement des ressources

naturelles et au réchauffement climatique. Ou comment les tenants d’un néolibéralisme vert,

les grands groupes privés et les marchés financiers cherchent à s’approprier les biens communs :

eau, forêts, biodiversité ou cycle du carbone… Une entreprise prométhéenne pour transformer

la nature en bulle spéculative.

 

afiche_vc_rio1-211x300 Rio+20 dans EnvironnementVingt ans après le sommet de Rio de 1992, qui avait jeté les bases du développement

durable, la conférence qui s’ouvre au Brésil le 20 juin sera placée sous le signe

de « l’économie verte ». Si les attentes sont faibles en termes de résultats concrets,

cette conférence dite « Rio+20 » sera le théâtre d’une bataille idéologique cruciale.

« Le concept de développement durable exprimait un compromis entre les exigences

écologiques de durabilité et celles du développement, rappelle l’économiste Geneviève Azam,

coauteure de l’ouvrage La nature n’a pas de prix. Même si ce compromis s’est avéré

insoutenable, il devait toutefois engager les sphères économiques, sociales et politiques. »

Le discours dominant sur l’économie verte soumet au contraire les choix sociaux, écologiques

et politiques aux logiques économiques. « Il exprime un renoncement final à placer

la justice sociale et la durabilité au-dessus des logiques économiques de rentabilité. »

Du capitalisme vert au néolibéralisme vert ?

Qu’entend-on exactement par « économie verte » ? Il existe autant de définitions que d’institutions… Dans son rapport

de février 2011, le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) la définit comme « une économie qui entraîne

une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques

environnementaux et la pénurie de ressources ». Cette économie serait donc « LA » solution à la crise globale que nous traversons.

Malgré l’échec cuisant d’une régulation des émissions de gaz à effet de serre par le marché (les marchés « carbone »), l’auteur

le plus influent du rapport du Pnue, Pavan Sukdhev, préconise une approche financière. Selon cette approche, seuls des instruments

marchands comme les marchés de droits échangeables (les droits à polluer), la compensation, les produits dérivés, sont efficaces

pour gérer les biens communs que sont l’eau, l’air, la terre, la biodiversité ou le climat. Le fait que Pavan Sukdhev soit mis

à la disposition du Pnue par la Deutsche Bank, peut expliquer l’orientation néolibérale du rapport…

Les financiers à la conquête du capital naturel

Ce capitalisme vert est déjà à l’œuvre. Agrocarburants, gaz et huiles de schiste, marchés du carbone, brevets sur le vivant,

libéralisation du commerce des biens et services environnementaux, accaparement des biens communs naturels, dessinent

une nouvelle phase du capitalisme. Sous Reagan déjà, on assiste à des droits de propriété sur l’atmosphère, et à partir de 1997,

à la mise en place de permis d’émissions de gaz à effet de serre sous Kyoto. « Mais il s’agit là encore de la phase artisanale

du capitalisme vert, précise Geneviève Azam. L’économie verte, en effet, est plus qu’un verdissement du capitalisme :

c’est la conquête du « capital naturel », son inclusion dans le cycle du capital, non pas seulement comme stock dans lequel puiser

sans limite, mais comme flux producteur de services. » Désormais, les flux deviennent plus importants que les ressources.

Après avoir marchandisé les éléments de la biodiversité, l’économie verte s’attaque donc aux processus, aux « services rendus ».

Il s’agit de quantifier financièrement les services rendus par la nature comme le filtrage de l’eau ou la capture du carbone. Objectifs ?

Créer par exemple un marché de crédits de biodiversité négociables que l’on pourra compenser, échanger ou vendre. Les grands

cycles écologiques du carbone, de l’eau, de la biodiversité pourraient désormais entrer dans des bilans comptables.

Remplacer le pétrole par la biomasse

« Pour le Pnue, assigner à la nature une valeur monétaire, un prix, serait la meilleure façon de la protéger ! », dénonce la Fédération

internationale des Amis de la Terre (FOEI) [1]. « Ce à quoi nous assistons n’est rien de moins que la naissance d’une vaste industrie

du vivant, résume le think tank canadien ETC Group [2]. Les entreprises ne se contentent plus de contrôler le matériel génétique

retrouvé dans les semences, les plantes, les animaux, les microorganismes et les humains ; elles veulent également contrôler

la capacité de reproduction de la planète. »

[Lire la suite sur Basta!]

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Source 2e image ajoutée : mouvementsansterre.wordpress.com

 

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L’heure des choix a sonné

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 juin 2012

 

Question de choix, l’éditorial de Patrick Apel-Muller

 

L'heure des choix a sonné dans Austerite 2012-06-19une-hq-209x300Dans notre édition de ce mardi 19 juin, notre cahier résultats des législatives.

Seize pages avec toutes les circonscriptions.

Et retrouvez les analyses de l’élection.

Un nouveau chapitre de la vie politique vient de s’ouvrir. 
C’est sans doute le plus périlleux.

La crise s’exacerbe en Europe. Le lâche soulagement qui s’est emparé des milieux dirigeants

européens avec la victoire des conservateurs grecs, d’un souffle devant Syriza, la gauche

combative qui a progressé d’encore 10 %, trahissait leur obsession de l’austérité…

Faire rendre gorge au peuple grec, pressurer les Espagnols, les Portugais ou 
les Italiens avant

que vienne le tour des Français. Si le cycle infernal des coupes claires dans les budgets publics,

de l’abaissement des coûts du travail plutôt que des frais financiers, des déréglementations

en tous genres n’est pas interrompu, la situation continuera de se dégrader sous l’effet d’une croissance anémiée.

L’heure des choix a sonné ; les rendez-vous sont là. La semaine prochaine, les 28 et 29 juin, se réunit le Conseil européen. Alors

qu’Angela Merkel refuse de desserrer l’étau budgétaire qui meurtrit le continent, François Hollande, qui réclame pourtant un geste

en faveur de la croissance, semble avoir pris son parti d’une nouvelle vague de sacrifices à demander aux Français.

À Bercy, on travaille le dosage entre plus d’impôts et moins de dépenses, mais revient avec insistance le refrain

des « efforts justes ». À Bruxelles, sont tressés les liens avec lesquels on veut ligoter la décision publique et museler

les contradictions citoyennes : union bancaire, union budgétaire, fédéralisme politique. 
C’est sur sa capacité à résister à ce plan

de bataille des marchés financiers pour répondre aux urgences sociales que sera jugée l’équipe un peu modifiée que va constituer

Jean-Marc Ayrault. À cet égard, on ne peut que s’inquiéter des souhaits du président des sénateurs PS, François Rebsamen

– candidat à 
la direction du Parti socialiste – qu’« entrent ou soient associés au gouvernement » des membres du Modem, partisan

d’une austérité forcenée.

Les forces qui ont fait la victoire de la gauche débordent très largement les seuls rangs socialistes. 


La gauche dispose d’un socle solide pour affronter droite et extrême droite, qui vont surenchérir dans l’opposition aux solutions de

progrès. À condition que tous soient entendus par le gouvernement et que les ministres ne restent pas prisonniers, comme ils le

sont aujourd’hui, du programme du président. Les citoyens eux-mêmes, les syndicalistes, 
les militants d’associations peuvent

mettre leur poids dans la balance afin qu’elle penche vers des solutions de progrès. Les campagnes du Front de gauche ont ancré

dans une large partie de la population une dynamique utile à toute 
la gauche, des revendications qui font pièce aux projets 
de

la droite, notamment en substituant la réduction des gâchis financiers à la désastreuse baisse du coût du travail.

[Lire la suite sur humanite.fr]

 

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Les élections législatives et le Front de Gauche

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 juin 2012

 

Les élections législatives et le Front de Gauche

 

Les élections législatives et le Front de Gauche dans Front de Gauche siteon0-300x82Après dix années de gouvernements de droite et d’attaques systématiques

contre les conditions de vie de l’écrasante majorité de la population,

la gauche a enfin remporté les élections législatives.

Naturellement, ce résultat réjouit des millions de jeunes et de travailleurs

qui ont subi les coups portés par la droite et les conséquences de la crise du capitalisme.

La Riposte se félicite de la cuisante défaite de l’UMP et de ses alliés. Cependant, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sera

très rapidement confronté à l’extrême gravité de la situation économique. Contrairement à ce que prétendent Hollande et

ses ministres, ils ne pourront pas à la fois satisfaire les « marchés » et les énormes besoins de tous ceux qui ont voté pour le PS.

S’il ne s’en prend pas directement aux intérêts de la classe dirigeante – que personne n’a élue, mais qui contrôle les principaux

leviers de l’économie –, le gouvernement n’aura pas d’autre alternative que de capituler et de mener une politique d’austérité

sévère. Il n’y a pas de troisième voie.

Malgré une campagne militante exemplaire, le Front de Gauche perd plusieurs députés. Mais en réalité, ce recul en nombre d’élus

cache une progression en nombre de voix : près de 700 000 de plus qu’en 2007, au premier tour. Dans telle ou telle circonscription

(comme dans la Somme et à Vénissieux), des particularités locales ont pesé sur la défaite du candidat du Front de Gauche

(ou, en l’occurrence, du PCF). Mais plus globalement, le fait est que le Parti Socialiste a davantage progressé que le Front de

Gauche par rapport à 2007. Compte tenu du mode de scrutin, cela a nécessairement favorisé l’élection de candidats du Parti

Socialiste et de ses alliés – au détriment de ceux du Front de Gauche.

Le résultat des législatives ne devrait en aucun cas décourager les militants du PCF et du Front de Gauche. Des centaines de

milliers de jeunes, de travailleurs et de militants syndicaux se sont passionnés pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon. C’est

un acquis considérable. Les quatre millions de personnes qui ont voté pour le candidat du Front de Gauche à la présidentielle

forment la colonne vertébrale d’une puissante opposition de gauche à la politique du gouvernement socialiste. Cette opposition

gagnera en force au cours des mois et des années à venir. Le nombre d’élus du Front de Gauche à l’Assemblée nationale ne

reflète ni sa base sociale actuelle, ni, surtout, sa base sociale potentielle.

Nous assistons à une polarisation croissante de la société – vers la gauche et vers la droite. C’est ce que montrent la progression

du Front National et le recul du prétendu « centre ».

A ce stade, c’est le Parti Socialiste qui a le plus bénéficié du rejet de la droite. Cela s’explique, dans une large mesure, par les

illusions de millions de travailleurs, jeunes, chômeurs et retraités qui espèrent que le gouvernement socialiste pourra « aménager »

le système capitaliste à leur profit. Mais il est très probable que ces espoirs seront rapidement et cruellement déçus. Si le PS capitule

aux pressions des marchés, il connaîtra les mêmes déboires que le PASOK grec.

[Lire la suite sur lariposte.com]

 

Publié dans Front de Gauche, IDEES - DEBATS - PHILO, Legislatives 2012, PCF, POLITIQUE | Pas de Commentaire »

 

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