Nouveau record du chômage en Grèce
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 juin 2012
La Grèce au régime spartiate
Le chômage grec vient de battre un nouveau record,
atteignant les 22,6%. Conséquence de la crise qui secoue
actuellement le pays, le taux de non-emploi n’est pas
le seul fléau auquel il doit faire face. Moins évidentes
mais plus sournoises, les externalités de la situation
grecque sont tout aussi alarmantes.
Ça n’étonnera plus personne, mais ça n’en demeure pas moins inquiétant. Le taux de chômage grec a atteint un nouveau record au premier trimestre 2012. Selon l’Autorité des statistiques grecques (Ase), il côtoie désormais les 22,6%. C’est 9% de plus qu’au trimestre précédent. Un an plus tôt, au premier trimestre 2011, il n’était « que » de 15,9%. En douze mois, le pays a dû faire face à une hausse du chômage de 57%. Sur les onze millions d’habitants que compte l’archipel hellénique, 1.12 million sont actuellement au chômage.
Depuis 2010 et la lente descente aux enfers financière du pays, le chômage ne cesse d’augmenter. Première cible touchée, les 15-24 ans en subissent de plein fouet les conséquences : 52,7% de cette classe d’âge sont sans emploi. C’est à peine mieux chez leurs ainés, les 25-29 ans étant plus d’un tiers à ne pas trouver de travail. Les femmes sont davantage pénalisées, comptabilisant un taux de chômage de 26,5% contre 19,7% pour leurs homologues masculins. La majorité des chômeurs grecs sont désormais classés comme de « longue durée », comprendre : sans-emploi depuis plus d’un an.
Les îles grecques désertées par la crise
Autre phénomène collatéral de la crise, la saison touristique estivale de l’archipel s’annonce plus que morose. Refroidis par les récentes émeutes, les touristes étrangers sont beaucoup moins nombreux à effectuer des réservations à destination de la Grèce. Le passage des touristes par les aéroports hellènes a déjà chuté de 5%. Désormais, c’est la baisse du tourisme intérieur qui inquiète le pays. Ce tourisme domestique, qui représente 25% des revenus du secteur, est menacé par la baisse radicale du niveau de vie, consécutive aux mesures d’austérité. Dans les îles grecques, qui accueillaient chaque été un nombre important de touristes grecs, le taux de réservations accuse une baisse de 45%, quand il n’est pas carrément proche de zéro.
Pays au patrimoine culturel considérable, la Grèce compte sur son industrie touristique, dont les revenus représentent plus de 15% du PIB grec.
40% d’augmentation des suicides depuis 2011
Si établir un rapport direct peut s’avérer un raccourci dangereux, la brutale ascension de ces chiffres mérite d’être lue en parallèle avec l’explosion du taux de suicide national.
Jadis réputée pour être l’un des pays possédant le plus bas taux de suicide au monde, la Grèce assiste depuis quelques mois à une vague de passages à l’acte sans précédents. Rappelons qu’en 2004, le pays dénombrait un taux de 3,2% de suicide pour 100 000 habitants, alors que la même année, la France en comptait 18% pour le même ratio. A la veille de la crise, en 2008, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classait la Grèce au 84° rang sur 104 des pays les plus touchés par le suicide. Or, depuis 2011, le ministère de la santé grec a recensé une hausse de 40%. Rien que pour l’année 2011, la ville d’Athènes a vu son taux de suicide augmenter de 25%.
Depuis le 1°janvier, les médias ont relayés plusieurs cas de suicides en public -générés entre autres par leurs situations financières délicates- et visant à interpeller les pouvoirs publics.
Source : humanite.fr 14 juin 2012
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