L’Espagne dans la tourmente
Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 juin 2012
Banques espagnoles : tous les cris, les SOS
En Espagne, les marchés s’affolent, les taux montent,
les banques coulent. Face aux menaces sérieuses d’effondrement
de son système bancaire, le gouvernement espagnol a appelé
à l’aide l’Union européenne.
C’est une déclaration en forme d’au secours. « Le plus urgent pour nous,
le plus important, c’est notre problème de financement,
de liquidités et de soutenabilité de la dette » a résumé le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy ce mercredi matin devant
le Parlement de Madrid. Un message de détresse de la part de la quatrième économie de la zone euro, qui voit son secteur
bancaire flancher dangereusement depuis plus d’un mois. En cause, des prêts impossibles à rembourser et des actifs
immobiliers peu recommandables. Une crise des subprimes version ibérique qui porte un nouveau coup à la confiance
déjà bien entamée des marchés financiers.
Selon le journal El mundo, quatre établissements bancaires nécessiteraient une recapitalisation rapide : Bankia, Caixa
Catalunya, Banco de Valencia et Nova Galicia. Soit une aide évaluée entre 60 et 200 milliards d’euros. Alarmés par une
possible contamination au sein de l’Union européenne, les pays voisins, Allemagne en tête, font pression sur Madrid
pour qu’elle accepte un plan d’aide semblable à ceux déjà appliqués en Grèce, au Portugal et en Irlande. Mais le royaume
refuse cette mesure qui impliquerait de nouvelles cures d’austérité.
Des crédits privés pourris à la dette publique
Il y a quelques jours, Bankia, l’un des principaux établissements bancaires privés, étranglé financièrement, est contraint
d’appeler l’Etat à l’aide pour près de 20 milliards d’euros
( lire : Espagne : la banque Bankia demande 19 milliards d’euros d’aide à l’État).
Aujourd’hui, ce sont désormais quatre banques, dont à nouveau Bankia, qui nécessitent un renflouement. Ce qui était
au départ une dette privée, les banques ne parvenant pas à couvrir les crédits accordés, devient désormais un problème public.
Pour payer les pots cassés des établissements bancaires, les contribuables vont devoir mettre encore une fois la main
à la poche, aggravant du même coup la dette espagnole.
Et c’est là que la machine infernale s’emballe : craignant un embrasement de la dette publique ibérique, les investisseurs ont
fixé leurs taux de prêts à l’égard du royaume à plus de 6% sur dix ans. En d’autres termes, le pays voit la porte des marchés
financiers se refermer.
L’impasse espagnole pourrait ouvrir une brèche
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