Retraites : Un premier pas vers les 60 ans
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 mai 2012
Gouvernement
Première brèche en faveur de la retraite à 60 ans
Dans l’Humanité ce jeudi : retraites, le retour. Le gouvernement s’apprête
à mettre en œuvre, via la publication prochaine d’un décret, la promesse
de François Hollande de permettre à tous ceux qui ont commencé à
travailler à 18 ou 19 ans de partir à 60 ans et à taux plein pour ceux qui
ont cotisé 41 ans. Le débat, que la droite croyait clos, reprend de l’ampleur.
La retraite à 60 ans, le retour. Le 27 octobre 2010, la droite, alors majoritaire à l’Assemblée
nationale et au Sénat, adoptait la loi repoussant de 60 à 62 ans l’âge légal du départ
à la retraite et relevant de 65 à 67 ans celui pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein.
Les années de cotisations passant à 41 ans devant rapidement aller jusqu’à 42 ans et plus
dans l’avenir. La droite, soutenue par l’extrême droite, croyait dur comme fer avoir cassé
décisivement le droit à la retraite à 60 ans.
Et ce malgré l’opposition des Français – plus de 70 % d’entre eux
se prononçant contre cette loi – et des millions de salariés qui, à l’appel
des syndicats, avaient multiplié les manifestations tout au long de l’année
2010.
L’annonce faite par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d’une prochaine
promulgation, « dans trois semaines j’espère », d’un décret concrétise
la promesse de campagne de François Hollande en instituant la possibilité
du départ à la retraite à 60 ans
pour toutes celles et ceux, uniquement, qui ont commencé à travailler à 18 et 19 ans. Ces derniers pouvant partir à taux plein
s’ils ont cotisé 41 ans. De fait, cette décision rouvre le dossier des retraites dans sa globalité. Certes, cette mesure qui
pourrait toucher, selon le chef du gouvernement « autour de 100 000 salariés » et qui, selon la porte-parole du gouvernement,
Najat Vallaud-Belkacem, « prendra en compte les périodes de maladie, de chômage et d’invalidité », ne règle pas tout
des exigences portées par ceux qui refusaient la remise en cause même de la retraite à 60 ans pour tous. Mais pour le moins,
elle marque une avancée. Elle ouvre une brèche.
La décision pourrait constituer un signal
C’est même une première, en France et en Europe. Dans la plupart des pays du continent, le principe, qui ne s’appuie en aucune
façon sur les intérêts de vie et de santé des salariés, est : « On vit plus longtemps, on travaille plus longtemps. » Pour les tenants
de ce dogme, la crise a renforcé l’argument puisqu’il n’y aurait plus d’argent pour financer le système de retraite. Au nom de quoi
le départ est repoussé jusqu’à, par exemple, 68 ans en Angleterre. En France, depuis la réforme Balladur de 1993,
chaque changement dans le système de retraite est synonyme de perte de droits. La décision que s’apprête à prendre, par
décret, le gouvernement français, pourrait bien constituer, même avec ses limites, un signal. Celui que rien, en la matière, n’est
irréversible.
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