Paris : Manifestation des « découpés » pour une loi contre la vente à la découpe
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 mai 2012
Logement
Les découpés font le siège de la BNP pour peser sur les futurs élus
Une cinquantaine de locataires ont manifesté mercredi
devant l’assemblée générale des actionnaires de la BNP,
qui veut vendre leur immeuble appartement par
appartement pour accroître son profit.
Une action qui vise avant tout à demander à la nouvelle
majorité politique une loi contre ces pratiques spéculatives
dévastatrices.
« C’est amoral ! », dit spontanément Guy quand on lui raconte qu’une société créée par BNP Real Estate, elle-même filiale
de BNP Paribas, va tirer profit de la vente à la découpe de quatre immeubles parisiens achetés en bloc à la société Gecina,
avec le risque de chasser des dizaines de locataires de leurs foyers. « S’il y a un vide juridique, il faut légiférer », va même
jusqu’à dire, à notre grand étonnement, cet actionnaire de la BNP Paribas, rencontré au sein même de l’assemblée générale
des actionnaires de cette banque, organisée mercredi au Palais des congrès de Paris. « Avec six actions de cette société en
poche, nuance-t-il immédiatement, il est une cloche », de même que la très grande majorité de la salle, « des petits porteurs
qui ne représentent que 7 % du capital ». Quand ils ne dorment pas lors du discours du grand PDG, beaucoup de retraités
de cette assemblée, qui votent à plus de 99 % les résolutions, ne semblent être venus là que pour écouter « de grands
dirigeants », récupérer une bouteille de vin, un peu de foie gras, et passer le temps.
Ogre financier
Quant aux « institutionnels », ces actionnaires en costume au premier rang de l’auditorium, qui détiennent la plus grande part
des actions de cet ogre financier, ils n’ont de toute façon jamais vu les futurs découpés qui, au même moment, manifestaient
devant la porte.
Ils n’ont pas vu Laurent Muntlak, président du comité des locataires
du 166-172, quai de Jemmapes, réduit à acheter dans les prochaines
semaines l’appartement où il vit depuis 30 ans, ou à le quitter d’ici
six ans. Ils n’ont pas croisé Anne Blériot, du 46, boulevard de Reuilly,
qui vient d’apprendre par la mairie de Paris qu’elle recevra congé
de son logement si elle ne l’achète pas à un prix très élevé, comme
à la villa Alexandrine de Boulogne. Là-bas, les locataires devront
débourser entre 8500 et 12 500 euros le mètre carré pour rester chez eux. Tous ces drames personnels et sociaux provoqués
par la spéculation, expulsant des catégories intermédiaires ou modestes de la capitale, resteront inconnus des actionnaires
de la BNP.
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