Ces villes gérées par l’extrême-droite
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 mai 2012
Ce que le FN a fait en local, il peut le faire en national.
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
Maxime Vivas et Eric W. Faridès
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs »
avec une belle image du beau château des Le Pen).
LGS
Des électeurs :
« On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ».
Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré
les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour
en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ».
Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, Marignane, Toulon et Orange, « villes expérimentales » des méthodes
à élargir au pays tout entier.
Constatons le carnage en matière de finances, emploi, social, culture, sécurité, démocratie, droits des travailleurs
et respect des lois de la République.
A Vitrolles
Catherine Mégret est élue maire le 9 février 1997(1). La dette de la ville augmente. La Chambre Régionale des Comptes
de Provence Alpes Côtes d’Azur s’inquiète du budget municipal.
Une prime de naissance de 5 000 francs est octroyée aux familles françaises. Catherine Mégret est condamnée pour
discrimination à la prime de naissance.
[...]
Catherine Mégret est accusée de détournement de fond public : elle a fait envoyer aux frais de la commune des lettres
aux maires de France pour appuyer la candidature de son mari Bruno Megret. Ce non-respect des règles de financement
de campagne électorale a un coût : plus de 74 000 €. En 2006, elle est condamnée à cinquante milles euros d’amende,
à un an d’inéligibilité et de frais divers ainsi qu’à huit mois de prison avec sursis. Quatre anciens cadres de la municipalité
ont également été condamnés à des peines allant de trois à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de
1.500 euros.
En mars 2009, le communiste Richard Dubré, secrétaire de la section de
Vitrolles et membre du secrétariat fédéral du PCF est agressé au poignard.
« Attendant la proclamation des résultats de l’élection législative de la 9e
circonscription des Bouches-du-Rhône, il se trouvait sur le parvis de l’hôtel
de ville, lorsqu’une quinzaine de gros bras du FN du Var lancent des grenades
lacrymogènes avant de se lancer contre le militant communiste
qu’ils montraient du doigt. (…). Un des agresseurs s’approche et le poignarde.
La lame est passée à deux centimètres du foie. Le militant, hospitalisé,
a deux côtes cassées. Un véritable miracle.
Le criminel a été reconnu sur les photos prises pendant l’agression. Il devait être interpellé mardi dans la journée ».
(L’Humanité, 31 mars 1999).
Bruno Mégret est satisfait de la gestion de la ville et de l’ambiance démocratique qui y règne. Sur son site, on peut lire :
« Aucun bouleversement, aucune violence, aucune atteinte aux libertés, aucune mise en cause des droits des Vitrollais ».
A Marignane
Le maire Daniel Simonpieri (3), augmente les impôts locaux. La Chambre Régionale des Comptes de Provence-Alpes
Côte-d’Azur s’inquiète du budget de la ville.
Le Conseil municipal décide, le 24 juin 1996, de réserver les cantines scolaires aux seuls enfants dont les deux parents
peuvent prouver qu’ils travaillent. Le 27 novembre, le tribunal administratif ordonne « le sursis à exécution », c’est à dire
« la suspension de l’exécution » de cette délibération.
[...]
Le 9 novembre 2011, il est condamné pour fausses factures et emplois fictifs à 12 mois de prison avec sursis,
10 000 € d’amendes et 5 ans d’inéligibilité.
A Toulon
Le 22 mars 1996, la municipalité de Toulon vote son premier budget (4). Contrairement aux engagements du maire,
Jean-Marie Le Chevallier, de baisser les impôts, une augmentation de plus de 9 % est adoptée.
En 1999, Jean-Marie Le Chevallier quitte le Front National. Il est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans
l’affaire du meurtre de son directeur de Cabinet, un ancien légionnaire. Ce dernier avait été tué par son amant et non par
des opposants. Le maire avait fait pression sur des employés municipaux pour que la première piste n’apparaisse pas.
A Orange
Le 18 octobre 2011, la Chambre Régionale des Comptes de Provence-Alpes Côte-d’Azur pointe des irrégularités dans
la gestion municipale à Orange. La mairie augmente « la surtaxe » de l’eau. On constate un isolement de la ville, lié à
ses difficultés pour travailler avec les communes limitrophes. La mairie finance seule les grands travaux entrepris.
Elle est contrainte de provisionner à hauteur de 11 millions de francs pour payer les amendes et les pénalités.
[...]
La mairie limite le nombre d’enfants dans les cantines scolaires, mais le cours Aristide-Briand (entrée de la ville) avec
son rond-point fleurit et ses jets d’eau fait le bonheur de certains électeurs. La mairie supprime les cars de ramassage
vers les Centre Aérés, elle coupe le budget d’associations à caractère social.
En 2010, Jacques Bompart, qui avait connu une garde à vue en 2009, est mis en examen pour prise illégale d’intérêts.
Selon Bruno Mégret : « Jacques Bompard est le seul nationaliste du département à faire du bon boulot. Orange, sa ville,
est nickel. Il y opère une gestion exemplaire que je souhaite voir étendue aux autres villes. C’est pour ça que je lui apporte
mon soutien… ».
Le Bilan :
En matière de gestion : hausse des impôts et endettement des villes, isolement financier et abandon de projets.
En matière d’emploi : répression des travailleurs et discriminations à l’embauche, mises au placard et licenciement
d’agents municipaux, gestion par le stress.
En matière de politique sociale : abandons des défavorisés et des exclus, destruction du terreau associatif, attribution
de subventions à la tête du client, haro sur la cantine, absence de politique en faveur de la jeunesse, logique de répression
et abandon des politiques de prévention, ghettoïsation des quartiers.
En matière de culture : promotion des auteurs FN, assèchement du pluralisme culturel et promotion du foklorisme,
attribution de subventions à la tête du client.
En matière de justice et de sécurité : dérives légalistes et magouilles politico-judiciaires, fausses factures et prises illégales
d’intérêts, agression d’élus, propos racistes et xénophobes, détournements de fonds public, effractions et voie de faits,
condamnations par les tribunaux, inéligibilités.
En matière de démocratie : népotisme et copinage, discrimination, non respect des promesses électorales.
[Lire l’article complet sur legrandsoir.info]
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