Auky Gonzales explique les raisons de son engagement dans la lutte des étudiants québécois contre l’augmentation des frais de scolarité.
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2012
“Je me bats pour un idéal social au Québec”
Étudiant en sciences humaines au Cégep de Saint-Laurent au Québec,
Auky Gonzales, 17 ans, travaille 15 à 20 heures par semaine pour
financer ses études.
Membre fondateur du regroupement étudiant « L’ordre du Carré Rouge »,
il est en grève et explique à l’Humanité les raisons de son engagement
dans la lutte des étudiants contre l’augmentation des frais de scolarité.
Vous faites partie d’un groupe appelé « L’ordre du carré rouge », de quoi s’agit-il exactement ?
Auky Gonzales. L’Ordre du Carré Rouge est un regroupement d’étudiants de divers établissements, dans le but
d’organiser et mobiliser étudiants et citoyens à la lutte contre la hausse des frais de scolarité. Il tient ses origines
d’une simple discussion alors qu’entre amis nous voulions mettre sur pied une action symbolique. Par la suite,
nous avons créé l’Ordre du Carré Rouge pour couvrir ce que nous organiserions.
Depuis quand êtes-vous impliqué personnellement ? Comment avez-vous vécu ces derniers mois ?
Auky Gonzales. Bien que l’Ordre du Carré Rouge n’ait vu le jour que vers la mi-mars, mon implication personnelle date
d’avant la grève, c’est-à-dire aux alentours de septembre 2011. Ces derniers mois ont été particulièrement chargés.
Entre étudiants, on dit souvent que la grève est plus épuisante que les cours. De plus, chaque semaine de grève
supplémentaire rajoute un poids. Un poids sur les épaules du gouvernement et sur celui des étudiants qui sacrifient
beaucoup pour la cause.
La cause, justement. Quel serait l’impact d’une hausse des frais de scolarité sur votre vie personnelle ?
Auky Gonzales. Contrairement à ce qui est faussement véhiculé, ce ne sont pas tous les étudiants dits « rouges »
qui ne pourront pas se payer l’accès aux études supérieures. La majorité sait parfaitement qu’elle pourra se resserrer
la ceinture. Je fais partie de ceux-là. Ce n’est pas cette hausse qui m’empêchera d’aller à l’université. Le seul impact sera
l’obligation de travailler davantage, peut-être faire des emprunts. Mes résultats scolaires seront probablement affectés
par ces mesures mais je suis certain de pouvoir m’en sortir. Je me bats davantage pour un idéal social, pensons aux
autres, ceux et celles qui n’ont pas notre chance avant de penser à soi.
Selon vous, quels ont été les moments particulièrement forts de cette contestation ?
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